Une méconnaissance du fonctionnement de son partenaire, des inquiétudes qui souvent inhibent… Il y a tout un tas de raisons évidentes qui expliquent que la sexualité n’est pas immédiatement satisfaisante. Voilà pourquoi je préconise toujours de ne pas se précipiter. S’il y a des pannes d’érection ou un manque de jouissance chez l’un ou l’autre, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Il faut tenter de se rassurer et de prendre son temps à la prochaine rencontre. Mais si cela perdure, il faut réagir.
Quand les difficultés sexuelles subsistent…
Au-delà de cinq tentatives, si les difficultés subsistent, il vaut mieux en prendre compte car en laissant s’installer ces symptômes, la relation, à plus ou moins long terme, risque d’en pâtir.
Franchement il arrive que la sexualité ne soit absolument pas satisfaisante. C'est le cas si elle laisse l’un ou les deux partenaires sur leur faim parce qu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils attendent d’une rencontre sexuelle. Par exemple, s’il y a de la part de l’autre un refus catégorique de caresses, de préliminaires ou des rapports sexuels trop espacés. Trop souvent, les partenaires se disent que tout cela peut s’arranger avec le temps. En quelque sorte, l’amour ferait des miracles.
L’amour est fragile, bien plus peut-être encore que la sexualité. Il est donc indispensable de considérer le problème avec lucidité.
Tout d’abord vis-à-vis de soi-même : est-on capable de faire l’impasse sur ce qui nous manque ? Si la réponse est négative, il va falloir communiquer vraiment et le plus tôt sera le mieux. Car une fois les bases de la relation installées, il sera très compliqué de les faire bouger. Un dernier conseil : sachez qu’une aide thérapeutique est souvent préférable à des dialogues de sourds.
Brigitte Lahaie