On me dit que si j'ai accepté de faire la couverture de PlayBoy c’est par provocation, nostalgie d’antan ou encore par envie de prouver quelque chose... Non en réalité, je n’ai rien à me prouver ni à vous prouver d’ailleurs.
En fait, si il est vrai que ce n’est pas commun d’accepter de poser nue dans un magazine de charme à 69 ans, pour moi, ce fut une évidence. La même que celle qui me fit accepter de tourner dans le film de Olympe de G. Vous vous rappelez ? « Une dernière fois », film porno-érotique destiné à Canal Plus en 2020.
Le corps change, et alors ?
Lorsqu’on me proposa ce challenge, j’ai tout de même réfléchi quelques heures. J’ai dû poser dans plus d’une trentaine de magazines de charme durant mes belles années. Dans LUI, dans Penthouse, dans NEW LOOK, et bien d’autres.
Une nouvelle parution ne changerait rien à ma vie. Alors pourquoi accepter ? En fait, j’ai d’abord pensé que cela ferait plaisir à mes nombreux fans. Et puis pour les femmes qui ont souvent tellement peur de vieillir, j’ai voulu leur prouver qu’il fallait accepter son corps, même si il n’avait plus la beauté de nos jeunes années. C’est donc pour ces deux raisons que j’ai finalement accepté.
Belles au naturel
Ensuite, j’ai posé mes conditions : des photos naturelles, en relation avec la nature. Et comme j’aime aussi toujours être cohérente avec moi-même, pour la première fois, j’ai voulu poser sans aucun artifice. Pas la moindre trace de maquillage ! Je me suis confiée absolument nue, en quelque sorte, à l’objectif du photographe. Ce dernier a été choisi en fonction des photos qu’il fait : avec lui les femmes sont belles au naturel.Notre entente a été immédiate et je suis contente du résultat. Quant au titre “Brigitte LAHAIE inoxydable”, il m’a bien fait rire.
Evidemment, mon corps a changé mais je m’accepte sans doute mieux aujourd’hui que lorsque j’étais jeune. Je l’ai d’ailleurs souvent dit : je n’aimais pas mes seins lorsque j’avais 20 ans. Comme quoi nos complexes sont souvent assez étonnants. Aujourd’hui, je m’aime telle que je suis avec mon vécu, mes cicatrices sur le corps et celles plus discrètes qu’on ne voit pas.
Voilà le message de ce reportage dans PlayBoy que j’ai envie de vous donner. Il est essentiel d’accepter de renoncer aux artifices de séduction, lorsqu’on se sent prête, afin de montrer au monde notre beauté intérieure. Souvent après 50 ans. Si bien sûr je ne suis pas contre la chirurgie esthétique lorsqu’elle est mesurée, je crois qu’il est totalement ridicule de vouloir faire croire aux autres qu’on est plus jeune que son âge. J’assume parfaitement mes 69 ans et je me dis que les années qu’il me reste à vivre sont du plus et je compte bien en profiter…
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