La question n’est pas forcément de savoir comment, mais quand. La France peut-elle s’ouvrir à l’un des acteurs économiques et politiques les plus influents de la planète, la Chine ? Analyse avec Danielle Bleitrach, co-auteur de Quand la France s’éveillera à la Chine, publié aux éditions Delga.
"On ne voit pas l’étendue de nos rapports avec la Chine"
"Je suis une communiste critique, qui pour rester communiste a besoin de son autonomie" explique Danielle Bleitrach sur Sud Radio, au sujet de l’esprit du livre qu’elle a co-écrit, Quand la France s’éveillera à la Chine, publié aux éditions Delga. "Le monde est en train de changer. Ce qu’on vit est de l’ordre d’un changement de civilisation. L’erreur, c’est qu’on croit que ça va venir alors que c’est déjà là, et depuis pas mal de temps" ajoute-t-elle au micro d’André Bercoff.
"La Chine, on ne peut plus l’éviter. Elle a permis un retournement total sur les droits de douane. On ne voit pas l’étendu de nos rapports avec elle. La Chine nous propose autre chose. Notre alternative, c’est d’adhérer aux BRICS. C’est utile et nécessaire par rapport à ce que nous sommes. L’Union européenne est un mythe. C’est un truc technocratique. La Commission européenne qui n’est élue par personne impose aux nations. Il y a une situation de déséquilibre instable partout, avec des pouvoirs qui ne représentent plus rien, et une incompréhension populaire qui ne peut se terminer qu’en crise profonde" lance encore Danielle Bleitrach.
Un Etat devenu socialiste
"En géopolitique, il y a des déterminants multiples. La Chine nous a sauvé de la crise de 2008 en achetant nos obligations. Elle chercher sa propre identité et elle va la trouver dans sa relation, très tôt, avec la Russie. Poutine a été élevé dans le monde communiste, et il en garde une profondeur historique. Pour la Russie, comme pour la Chine, les planètes sont alignées. Il y a quelque chose qui les meut" estime la sociologue.
"La Chine a depuis le début, le paysan soldat. Des hommes libres. La Chine, c’est l’homme qui marche. L’homme avance, et c’est un prolétaire. Un producteur. Je ne suis pas pour la Révolution culturelle. Aujourd’hui, la Chine n’est plus communiste, elle est socialiste" conclut Danielle Bleitrach sur Sud Radio. Autant d’éléments qui permettent de comprendre la Chine contemporaine, et nos rapports avec elle.
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