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"Le moi toxique, c’est cette partie de nous qui est faite de vieilles émotions"

Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne et psychothérapeute, auteure de "Se libérer de son moi toxique" (Editions Larousse), était l’invitée de “Bercoff dans tous ses états".

moi toxique
Marie-Estelle Dupont, invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

"Ce que j’appelle le ‘moi toxique’, l’idée de ce livre est parti du constat que très souvent on est notre meilleur ennemi. C’est nous même qui sabotons certaines situations de notre vie ou qui mettons en place des scénarios qui sont négatifs", explique Marie-Estelle Dupont. "Le ‘moi toxique’, c’est cette partie de nous qui est faite de vieilles émotions, de représentations erronées, de croyances qui nous empêchent d’y voir clair".

"C’est comme un filtre encrassé, c’est comme du brouillard", juge la psychologue. "En fait vous ne jouez pas la partie à partir d’ici et maintenant et de la réalité comme elle est, mais à partir de vieux engrammes, de vieux schémas. Il peut s’agir de schémas familiaux, de schémas sociaux, des blessures qu’on a vécues".

 

Il existe six blessures en psychologie

"Alors les grandes blessures que peut vivre un être humain au début de sa vie, cela peut être le scénario de l’abandon. Un enfant marqué par l'abandon risque de se remettre dans des situations où il est abandonné pour confirmer la croyance qu’il n’est pas aimable par exemple. Le schéma du rejet, de l’humiliation, de la trahison, de l’injustice et puis, il y a une sixième blessure dont on parle peu en psychologie mais qui est très importante. Il s’agit de la blessure de l’impuissance", explique Marie-Estelle Dupont.

"Je pense que nos enfants, à l’échelle collective, ont été marqués par la blessure de l’impuissance pendant la crise. On a demandé aux enfants de porter une situation qui n’était pas de leur ressort. Ils ne pouvaient qu’échouer à sauver les ainés, puisque ce n’est pas eux qui tuent les personnes qui meurent de la covid19. Là, il s’agit d’une blessure d’impuissance", raconte la psychothérapeute au micro de Sud Radio.

 

"Le moi toxique est notre meilleur ennemi"

"Cela peut aussi être une blessure de trahison quelque part puisque on les trahit dans notre rôle d'adulte responsable quand on les soumet à de l’humiliation ou à de la coercition", juge-t-elle. "Le ‘moi toxique' est notre meilleur ennemi et finalement, le message positif du livre, c’est que ce n’est pas la peine de chercher un coupable à l’extérieur, ce n’est pas la peine de se victimiser parce que dans ces cas là on ne change rien".

"On est acteur de notre vie, on n’est pas forcément responsable de ce qui nous est arrivé quand on était petit. En revanche, qu’est-ce que ça me fait ? Et qu'est-ce que j’en fais? Je me remets en position d’acteur de ma vie. Si j’accueille les émotions négatives, les vieux schémas et que j’accepte de les regarder en face, je peux commencer à les déconstruire et à respirer pour devenir la personne que je suis. Un peu libérée, mais jamais complètement, de mes conditionnements", explique Marie-Estelle Dupont.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 12h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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