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Échanges entre Ursula von der Leyen et Pfizer : "ils font partie d'un marché public."

Par Jean Baptiste Giraud

[Phrase avec questions du sujet du jour] : [INVITE] était l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio le mercredi 30 août 2023 dans "Bercoff dans tous ses états".

Le feuilleton de la crise sanitaire se poursuit. Alors qu'un lobbyiste belge poursuit Ursula von der Leyen pour recel d'information dans le cadre de la négociation avec Pfizer, Diane Protat, son avocate au barreau de Paris, et Michèle Rivasi, députée européenne Europe-Ecologie Les Verts, étaient le mercredi 30 août les invitées d'André Bercoff dans l'émission Face à Face.

Un manque de transparence dans les contrats avec Pfizer

Pour Diane Protat, avocate au barreau de Paris, les textos échangés entre Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Albert Bourla, PDG de Pfizer, doivent être divulgués. "Le dernier contrat [avec Pfizer], le troisième, a été négocié par von der Leyen par textos avec Bourla. Les textos font donc normalement partie d'un marché public." La saisie est d'autant plus importante que certains points du contrat posent question. "Von der Leyen a acheté des doses trois fois plus cher que dans les autres pays, la Commission européenne a négocié et acheté dix doses par personne, soit 4,5 milliards de doses." Michèle Rivasi, députée européenne Europe-Ecologie-Les-Verts qui, avec quatre autres députés verts, a saisi la Cour de justice européenne en 2021 pour l'accès aux documents relatifs aux contrats avec Pfizer, ajoute que "on n'a plus besoin de doses en ce moment mais on est quand même obligé d'acheter des doses. On n'a pas accès au nombre de doses, au calendrier, au prix." "Il est légitime que les citoyens aient accès à l'information parce que cela a une influence sur la sécurité sociale des pays membres. Cette façon de dénigrer les citoyens européens, de ne pas leur donner l'accès, je trouve ça inadmissible."

La transparence est un problème important dans le suivi des textos d'Ursula von der Leyen et le suivi des contrats avec Pfizer. "Il fallait une répartition équitable des vaccins, explique Michèle Rivasi, donc ça partait d'une bonne intention mais après on n'a pas eu la transparence".

"Les laboratoires pharmaceutiques se retranchent derrière le secret des affaires pour dire "c'est secret, on n'a pas le droit de vous divulguer plus d'infos"", poursuit-elle. Pourtant, selon Diane Protat, "le secret cède face aux questions des journalistes et en matière d'intérêt public, de santé." Les textos par lesquels Ursula von der Leyen a négocié avec Pfizer doivent donc être divulgués.

Des points d'ombre autour de la vaccination

Le possible recel d'information d'Ursula von der Leyen est d'autant plus dérangeant que certaines zones d'ombres apparaissent dans le processus de vaccination, de la fabrication des doses à leur diffusion.  "On a donné de l'argent aux labos, explique Michèle Rivasi, et certains ont trouvé un vaccin. Après il faut faire des études cliniques, on prend des milliers de gens, on regarde l'effet placebo, mais encore faut-il que le protocole soit correct et là vous avez des scientifiques qui ont dit que le protocole n'était pas correct." De plus, "il faut des contrôle de qualité sur les produits, et c'est directement le labo qui paye des indemnités à la personne qui est tombé sur un produit défectueux. Il faut que le produit soit le même quelles que soient les entreprises qui fabriquent le vaccin. On ne peut pas dire qu'on ait des garanties, qu'il y ait eu des contrôles de qualité dans toutes les entreprises qui ont produit ces vaccins." Diane Protat poursuit, "dans les contrats, il est prévu que Santé Publique France effectue un contrôle qualité à cinq jours pour renvoyer les doses. Dans le cadre du procès que mène l'association Bon sens, on demande à Santé Publique France de nous donner les PV de contrôle qualité, et en réalité on ne nous donne rien, tout est biffé. Dans le cadre de la commission Covid, une remplaçante de M. Albert Bourla, venue répondre aux questions des parlementaires, a fini par admettre qu'eux-mêmes n'avaient pas testé leur vaccin sur la transmission, donc ce n'est pas testé en amont par les industriels, et ce n'est pas testé en aval par les États."

Ces zones d'ombre donnent du grain à moudre à ceux qui affirment que le vaccin entraîne des effets secondaires graves, et l'association Bon sens, représentée par Diane Protat, est particulièrement concernée par le sujet. "Aujourd'hui, les millions de gens qui souffrent d'effets secondaires ne peuvent être indemnisés que par l'Oniam. Or l'Oniam donne des sommes très minimes, qui n'ont rien à voir avec le réel préjudice, et ce n'est pas normal que ce soit l'État qui paye les conséquences. Le but est de faire en sorte que ces contrats soient reconnus nuls pour que ce soit Pfizer qui paie le véritable préjudice aux victimes. La question des textos est extrêmement importante parce qu'il y a une clause d'irresponsabilité dans les contrats, on ne sait pas pourquoi elle existe et nous pensons que peut-être il y a une corruption qui gangrène les contrats."

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

 

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