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Alexandre Langlois : "Il y a une volonté politique de mettre les policiers en difficulté"

Par Jean Baptiste Giraud

Alexandre Langlois, ancien policier, était l'invité de "Bercoff dans tous ses états" le 21 avril 2023 sur Sud Radio.

Alexandre Langlois
Alexandre Langlois, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Alexandre Langlois a été membre du syndicat Alliance Police Nationale, puis secrétaire général du syndicat policier VIGI.

 

Alexandre Langlois : "Si les réformes n’étaient pas contestées, il n’y aurait pas ces manifestations"

"Aujourd’hui on est sur l’aboutissement du processus de détournement des forces de police par le pouvoir politique. Cela a commencé avec Manuel Valls. On a eu les manifestations contre le mariage pour tous, contre la loi Travail, des manifestations écologiques, les Gilets jaunes… À chaque fois, la réponse politique a été : 'on envoie la police et on ne répond pas'. Cela a été avoué et assumé par le gouvernement d’Emmanuel Macron et sa porte-parole de l’époque, Sibeth Ndiaye, qui avait déclaré : "Si provoquer de la violence, c'est faire les réformes pour lesquelles on a été élu, ça je l'assume". En d’autres mots, le gouvernement assume de provoquer la violence.

 


Pourquoi y a-t-il des manifestations ? Parce qu’il y a un problème politique qui n’est pas résolu. Si jamais les réformes n’étaient pas contestées par une majorité de Français, il n’y aurait pas autant de manifestations monstres. Cela veut dire que les gens qui viennent commettre des activités criminelles n’auraient pas d’occasions de venir. Ces gens-là sont des lâches : s’ils ne peuvent pas se cacher derrière des victimes innocentes, ils ne viennent pas. La vraie question est de savoir pourquoi les ordres ne sont pas donnés pour interpeller les casseurs à temps, pour éviter qu’ils viennent commettre des exactions, et pourquoi ils ne sont pas présentés à la justice derrière. Et ce n’est pas en mettant de nouvelles unités, comme le BRAV-M, que le problème sera résolu."

"Pour le BRAV-M on cherche des fonctionnaires plus jeunes"

Alexandre Langlois estime que la création de la BRAV-M était une erreur. "Il me semblait qu’en France nous avions une unité, les CRS, qui avaient un savoir-faire en matière de maintien de l’ordre. La formation d’un CRS prend du temps, on ne devient pas CRS du jour au lendemain. Mais on a des capacités en France pour former correctement.

 


Certaines unités de police nécessitent de l’aplomb et du sang-froid, comme le RAID. On ne peut pas rentrer au RAID si on n’a pas 30 ou 40 ans, si on n’a pas de famille. Parce que les recruteurs cherchent des gens qui sont stables, on ne cherche pas des chiens fous à lâcher. Pour le BRAV-M, au contraire, on cherche des fonctionnaires plus jeunes. Il y a donc une volonté politique de mettre les policiers en difficulté, avec des conséquences graves pour les manifestants", a déclaré Alexandre Langlois.

 

 

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Retrouvez “Le face à face” d'André Bercoff chaque jour à 12h30 dans "André Bercoff dans tous ses états" Sud Radio.

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