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Yann Roubert : « Préserver l’équité et la durabilité du rugby professionnel »

Par La Rédaction

INTERVIEW SUD RADIO : Invité dans l’émission Au cœur de la mêlée, le président de la Ligue nationale de rugby, Yann Roubert, est venu répondre aux questions de François Trillo.

Yann ROUBERT President of LNR during the press conference about presentation of the semi-finals and the final of the TOP 14 for the 2024/2025 season on April 15, 2025 in Paris, France. (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport) - Photo by Icon Sport

Président de la Ligue Nationale de Rugby depuis le mois de mars, Yann Roubert est venu évoquer l’actualité du ballon ovale dans l’émission de Sud Radio Au cœur de la mêlée. Salaire, salary cap, sanction du Stade Toulousain ou encore les enjeux internationaux du rugby ont été évoqués durant cette interview.

Vous n’êtes plus président bénévole depuis mardi, désormais vous êtes rémunéré, mais reste-t-il encore des étapes pour que cette nouvelle soit définitive ?

"Oui, il reste encore deux étapes. D’abord, validation par la ministre des Sports du principe et du changement des statuts qui ont été votés par les assemblées générales de la fédé et de la ligue. Après, ce sera au comité directeur de la ligue de statuer sur le contenu de cette rémunération du mandat social."

Est-ce que l'objectif de la ligue sur le salary cap est de toujours préserver le produit ?

"Effectivement, il y a deux enjeux : l'équité sportive, que tout le monde joue avec les mêmes règles et que notre championnat reste compétitif. C'est assez formidable de voir que s'il y a cette équité sportive, et notamment par les budgets et les masses salariales, de voir que ça permet d'avoir aujourd'hui 12 clubs qui peuvent se qualifier théoriquement pour être champion de France. C'est absolument essentiel que justement cette incertitude sportive soit préservée. Le deuxième, c'est la durabilité des modèles, parce que notre rugby professionnel fait vivre à peu près 2 000 joueurs professionnels, mais aussi 4 000 emplois, et ça, c'est justement le salary cap qui évite qu'il y ait une course à l'offre qui se fasse avec des moyens que les clubs n'ont pas. Il ne faut pas oublier que si la dynamique du rugby est bonne, il y a beaucoup de clubs qui sont dans la difficulté, donc le fait de limiter ces masses salariales, ça limite aussi les déficits et ça permet de rendre notre rugby plus durable."

Est-ce que vous pourriez expliquer la récente sanction contre le Stade Toulousain ?

"Il y a eu effectivement un dépassement du salary cap. Ça a donné lieu à une médiation qui a abouti et qui a purgé le sujet du dépassement du salary cap, qui a été cet accord, qui a été trouvé sur le versement qui a été fait par le Stade Toulousain.
Après, il y a l’A2R (Autorité de régulation du rugby 
) qui est arrivée. Elle a pour objet non pas de contrôler le salary cap, mais de contrôler la sincérité des comptes, la conformité des comptes et la bonne santé des clubs, et donc c'est cette A2R qui a saisi le conseil de discipline, qui a jugé pour Toulouse comme pour Béziers, Biarritz et Dax qu'il y avait eu des choses qui n'étaient pas conformes et qui, du coup, méritaient cette sanction de deux points.Ce n'est donc pas pour dépassement du salary cap que le Stade Toulousain a été sanctionné, mais bien par l’A2R pour les irrégularités qu'il y avait pu avoir dans les comptes."

Regardez-vous ce qui se passe à l'étranger pour prendre vos décisions ?

"Oui, nous devons rester attentifs. Le Top 14 est actuellement le leader mondial en termes d'affluence, d'audience et de salaires, mais nous avons une responsabilité envers le rugby mondial. À notre petite échelle de la ligue, parce qu’on est évidemment un acteur important du rugby mondial, on essaye d'influer. C'est pour ça que, pour l'instant, les Coupes d'Europe, il faut y contribuer et il faut les valoriser, et on réfléchit parfois à ce qu'il faut mettre en place des organismes. Notre salary cap, il faut bien être conscient aussi qu'il tient compte des autres. C'est important d'être « les mieux », disons, dans le monde, mais on regarde évidemment ce qui se fait ailleurs, et notamment en Angleterre."

Certains collectifs de supporters dénoncent l'augmentation des tarifs de billetterie et des programmations trop tardives des matchs

"La programmation, c'est quelque chose qu'on fait avec notre partenaire Canal +. Concernant le prix des billets, chaque club est souverain et est peut-être un peu victime du succès. Mais j'ose espérer que chacun fasse des efforts, c'est ce que je faisais quand j'étais en poste, pour garder des billets accessibles à tous, parce qu'il faut évidemment que chacun ait sa place dans un stade de rugby, quel que soit son sexe, son âge, ses moyens, son niveau social. Il y a de la place pour tous dans le rugby et j'espère qu’on continuera à nous offrir des émotions que seul notre sport peut nous offrir."

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