À maintenant deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, les Français ne savent toujours pas précisément qui sera sur la ligne de départ et qui ne le sera pas, la faute à la fameuse barrière des 500 parrainages d’élus locaux et aux stratégies d’alliances qui peuvent encore changer la donne. À gauche notamment, les discussions vont bon train entre Benoît Hamon (PS), Yannick Jadot (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise). Mais une alliance tripartite semble de plus en plus improbable, à en croire les derniers propos du candidat socialiste.
"Jean-Luc Mélenchon veut aller jusqu’au bout, je respecte cela"
Invité au micro d’Europe 1 à s’exprimer sur l’avancée des discussions avec Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon s’est ainsi montré plus que réservé. "Il y a une volonté de Jean-Luc Mélenchon d’aller jusqu’au bout (Ndlr : de l'élection présidentielle). Je la respecte. En tous cas, moi je travaillerai jusqu’au bout, vis-à-vis de toutes les composantes de la gauche, qu’elles soient politiques, sociales, associatives, à fabriquer le rassemblement", a-t-il commenté.
Hamon-Jadot, en bonne voie ?
En ce qui concerne une hypothétique alliance avec Yannick Jadot, le ton est déjà plus optimiste. "Ça voudrait dire que pour la première fois, depuis longtemps, les écologistes n’auraient pas leur candidat, mais choisiraient un autre candidat pour représenter l’écologie politique. Ça n’est pas une décision naturelle, facile. Je suis confiant et optimiste", a-t-il indiqué. "Je considère que le poison à gauche, c’est la division. Et ça peut même être un poison mortel si nous laissons la droite et l’extrême droite s’affronter", a-t-il indiqué.
"Incarner un nouveau paradigme à gauche"
Conscient que ce genre de discussions peut faire des déçus des deux côtés, Benoît Hamon s’est voulu rassurant sur son objectif. "Je ne ferai pas un accord qui irait piocher quelques mesures dans le programme de Yannick Jadot pour faire plaisir aux Verts, je veux incarner un nouveau paradigme qui fait converger ce qu’est la tradition de la gauche (…) et ce qu’est la tradition des écologistes, sur le travail d’une part, la volonté de partager le travail, mais aussi (…) un nouveau modèle de développement qui soit beaucoup plus tempérant, plus respectueux de l’environnement", a-t-il précisé.