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À Béziers, En Marche passe devant le Front national

Par Benjamin Rieth

Prenez la parole sur Sud Radio ! Chaque jour, nos reporters sillonnent la France pour parler, avec vous, des sujets qui vous intéressent. Ce lundi, direction Béziers, dans l'Hérault.

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Sur les allées Paul Riquet, l’enfant du pays et concepteur du Canal du Midi, les bitterrois se sont réunis pour assister à la cérémonie du 8 mai. À la tribune, le maire Robert Ménard prononce son discours sur la patrie et le patriotisme devant le monument aux morts. "À nous, aujourd’hui et demain, de maintenir cette flamme que les résistants de 1940 ont su préserver. Vive notre victoire de 1945 ! Vive la République ! Vive la France éternelle !", s’exclame, sous le soleil, l’édile de Béziers

Pourtant, dans la ville dimanche soir, c’est Emmanuel Macron qui est arrivé en tête devant Marine Le Pen avec 52,6 % des voix contre 47,3 %. Richard, électeur de droite, a attendu jusqu’au débat pour savoir quel bulletin il allait mettre dans l’urne. La prestation de Marine Le Pen, mercredi dernier, l’a laissé sans voix. "C’est indigne", lâche cet habitant de Béziers. 

Ici, Emmanuel Macron revient de loin. Au premier tour, il était à peine crédité de 17 % des voix, dans, dans un département qui avait largement voté Marine Le Pen. "Moi qui était présidente d’un bureau de vote, je vous prie de croire que quand nous sommes venus apporter nos résultats, les mines déconfites de certains en disaient long", confie Dolorès Roqué, élue socialiste d’opposition à la mairie, "effectivement, il y a une brèche qui s’est ouverte aujourd’hui à Béziers. Mais Béziers ville ! Dans la circonscription, c’est un peu plus compliqué". En effet, dans les communes alentours, le FN a continué à dominer lors du second tour de l’élection présidentielle. 

Pour expliquer cet essoufflement des idées du FN dans le centre-ville de Béziers, il faut bien comprendre que les enjeux nationaux ont supplanté les enjeux locaux dans cette élection. Le front républicain, l’abstention et peut-être même un début d’essoufflement des équipes frontistes ont aussi  joué un rôle. Et puis, il y a le travail de terrain des équipes d’En Marche. "On a réussi en un an à faire un travail monstrueux. On est parti de rien, en septembre, on était 12. C’est génial !", se réjouit Jérôme Toulza, enfant de Béziers, au lendemain de l’élection de son candidat Emmanuel Macron. Il se dit "fier de ce qui s’est passé à Béziers, terre ultime du Front national en France". "On est passé devant lui, on a une légitimité d’être sur cette ville. Le FN sur Béziers, à mon avis, c’est terminé", ajoute le bitterrois d’En Marche. 

Reste encore à le démontrer aux prochaines élections législatives. Une bataille politique qui s’annonce déjà mouvementée à Béziers

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