Une expérimentation qui va durer un an et demi, d'après un décret publié dimanche 24 décembre au Journal officiel. De quoi parlons-nous donc ? De marquages au sol, de tags, de pochoirs si on veut parler en bon français, qui ne pourront pas faire plus de 2,5m², ce qui est tout de même déjà assez gros... Ces marquages au sol pourront utiliser de la peinture biodégradable, ou encore de la craie, pourvu qu’ils soient associés à un traitement antidérapant, histoire d’éviter que les piétons fassent du patinage involontaire sur ces publicités. Autre technique : le marquage au sol avec un karsher, pardon, avec une lance à haute pression, qui en nettoyant le sol, par contraste, permet de voir le message publicitaire.
Jusqu’ici, ces marquages étaient réalisés en totale illégalité. D’ailleurs, si vous faites bien attention, ce sont plus souvent des messages militants, politiques ou associatifs, que publicitaires. Quelle est l’idée derrière ces expérimentations ? D’abord, créer d’éventuelles sources de revenus additionnelles pour les communes, sans pour autant défigurer l’espace public. Pas de panneaux 4x3, de colonnes Morris ou de sucettes publicitaires à installer. Ensuite, vous allez rire mais en 2018 les piétons seront de plus en plus nombreux à regarder au sol plutôt qu’en l’air... Vous devinez facilement pourquoi : à cause de nos smartphones, bien évidemment ! En mettant une publicité sous nos pieds, devant nos pieds, les agences de communication augmentent les chances de visibilité des messages dont elles ont la charge.
Reste que tout cela n’est qu’une expérimentation, car il faut voir comment le public va réagir. Il faudra voir aussi si le prix proposé par les municipalités aux agences leur convient, et si cela ne va pas cannibaliser d’autres dépenses publicitaires, parfois objets de concessions…
Bref, premier bilan dans quelques mois, courant 2018.