Après de longues discussions entre les deux camps, Yannick Jadot et Benoît Hamon font désormais front commun. Le candidat EELV a en effet annoncé jeudi soir sur France 2 retirer sa candidature à l’élection présidentielle pour rejoindre Benoît Hamon, le candidat investi par le Parti socialiste ayant intégré de nombreuses mesures écologistes dans son programme. Au-delà d’un regroupement électoral à gauche, cet accord n’est pas sans conséquences pratiques d’un point de vue politique.
40 circonscriptions réservées à EELV, dont celle de Cécile Duflot
Ainsi, outre l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’instauration de la proportionnelle aux élections législatives et la sortie du nucléaire prévue pour 2050, Europe Écologie - Les Verts a décroché 40 circonscriptions qui ne seront donc pas investies par le PS (contre 60 en 2012). Invité sur RTL ce matin, Yannick Jadot a notamment confirmé que "comme tous les sortants, Cécile Duflot est protégée". En revanche, le désormais ex-candidat a démenti l’information selon laquelle il aurait obtenu une circonscription à Paris. "Elle n'est même pas dans l'accord cette circonscription (...) Non, je suis parlementaire européen, je ne cherche pas un poste, je me suis battu pour un contenu. On me parle d'une circonscription que nous avons perdu face au Parti socialiste", a-t-il indiqué.
"Benoît Hamon reprend le meilleur de l’écologie et du socialisme"
En tout état de cause, le leader écologiste apparaît aujourd’hui ravi de cet accord et de la vision "verte" de Benoît Hamon. "Il reprend le meilleur de l'écologie, il reprend le meilleur du socialisme, et il s'inscrit avec nous dans la volonté de nous confronter aux défis du XXIe siècle. Mon sujet, c'est que l'écologie gagne. (…) Dans cet accord, nous allons sortir des perturbateurs endocriniens. Dans cet accord, nous allons soutenir les paysans pour qu'ils aillent vers une agriculture, où ils sont fiers, où ils ne sont pas malades, où ils ne sont pas en danger", a-t-il précisé.