single.php

Mossoul, Trump et pétrole : la visite capitale de James Mattis en Irak

Par Benjamin Jeanjean

Alors que le secrétaire américain à la Défense James Mattis est actuellement à Bagdad pour une visite officielle, l’étau se resserre autour de l’État Islamique à Mossoul.

James Mattis et Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan

C’est un baptême du feu important pour James Mattis. L’ancien général américain, nommé par Donald Trump au poste de secrétaire d’État à la Défense à l’âge de 66 ans, est actuellement en Irak pour une visite officielle particulièrement attendue. Les sujets de discussion ne manquent pas en effet, entre la situation militaire sur le terrain et les propos troublants de Donald Trump ces derniers mois sur le Moyen-Orient.

Offensive irakienne sur l’aéroport de Mossoul

Sur le terrain, les forces irakiennes, appuyées par un soutien aérien, convergent depuis ce lundi vers l’aéroport de Mossoul, point crucial dans la conquête de la partie ouest de la ville toujours tenue – au moins en partie – par l’État Islamique depuis le mois de juin 2014. Au deuxième jour de l'offensive sur la grande ville du nord de l’Irak, "les forces fédérales ont repris leur avancée... Nos canons visent intensément les défenses de Daech", a annoncé le chef de la police fédérale, ShakerJawdat. La lutte s’annonce rude néanmoins, les jihadistes ayant établi une ligne de défense renforcée au nord de cet aéroport. "Ils vont essayer de causer le plus de pertes possibles car ils savent qu'ils vont mourir de toutes façons", a indiqué à l’AFP ce dimanche Alaa, un soldat des troupes fédérales.

Mattis assure que les États-Unis ne voleront pas le pétrole irakien

L’Irak peut compter pour cet assaut sur le soutien des États-Unis, alors que James Mattis a tenu dès son arrivée à Bagdad à apaiser les craintes irakiennes après des déclarations et décisions controversées de Donald Trump. Le nouveau président américain avait notamment affirmé que les États-Unis auraient dû voler le pétrole irakien avant de retirer leurs troupes de ce pays en 2011, pour financer l'effort de guerre et pour priver les terroristes d'une source vitale de financement. "Nous en Amérique, nous avons généralement payé pour le gaz et le pétrole et je suis sûr que nous allons continuer à le faire à l'avenir (...) Nous ne sommes pas en Irak pour accaparer le pétrole", a ainsi tempéré James Mattis, lui qui a notamment servi en Afghanistan et en Irak dans les années 2000.

Le nouveau décret sur l’immigration de Trump également abordé

Enfin, le représentant du gouvernement américain a également abordé avec les autorités irakiennes le cas du fameux décret anti-immigration signé par Donald Trump au tout début de son mandat, alors que le Parlement irakien avait appelé à une mesure de rétorsion similaire envers les ressortissants américains. Si le décret a été suspendu par la justice américaine, la Maison Blanche a assuré en préparer un nouveau pour contourner la décision des tribunaux. Selon l’AFP, James Mattis a dit ne pas avoir vu le nouveau décret mais s'est dit persuadé qu’il n'affecterait pas les nombreux Irakiens ayant travaillé aux côtés des forces américaines.

L'info en continu
00H
23H
22H
21H
20H
19H
18H
17H
15H
14H
13H
Revenir
au direct

À Suivre
/