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Violences à la Commanderie - "Ceux qui ont commis des actes répréhensibles sont encore en liberté"

Par Augustin Moriaux

Après le passage en force de plusieurs dizaines de supporters marseillais samedi au centre d'entraînement de l'Olympique de Marseille, ceci ayant été fait dans une certaine forme de violence, quatorze protagonistes ont été interpellés, en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire. Deux des avocats chargés de défendre ces suspects regrettent que les plus violents soient encore en liberté.

Autour du centre d'entraînement Robert-Louis-Dreyfus, les débris encore présents attestent du ras-le-bol de certains supporters marseillais envers la direction du club phocéen. (Photo de Nicolas Tuquet / AFP)

Un reportage de Lionel Maillet à Marseille pour Sud Radio.

 

Suites - sans fin - des violences à la Commanderie. Sur les quatorze supporters de l’OM déférés devant la justice hier, huit vont rester en prison. Les autres sont placés sous contrôle judiciaire. La plupart n’avait pas d’antécédents.

Les individus interpellés passeront au moins quelques semaines derrière les barreaux. Pour Maître Nicolas Besset qui défend certains de ces supporters - pour la plupart la vingtaine -, la détention provisoire n'a pas de sens. "On ne comprend pas forcément le bien-fondé de la décision, (le pourquoi du comment, ndlr.) certains restent en détention tandis que d'autres sont en liberté."

 

Seulement trois Marseillais parmi les quatorze supporters déférés

Mais le plus surprenant n'est pas là, à la Commanderie, il n'y avait que très peu de Marseillais. À peine trois phocéens parmi ces quatorze supporters, les autres viennent des quatre coins de la France : Angoulême, Saint-Dizier, Montceau-les-Mines. Des chômeurs, des intérimaires, un boulanger. La plupart disent ne pas être venus pour casser mais simplement pour protester contre la direction de l’OM. C'est Maître Julien Gautier qui est chargé de défendre six de ces jeunes et il regrette que, selon lui, les moins dissidents servent d'exemple.

"Lorsque sur un rassemblement de trois cents personnes, on en prend quatorze et qu'on s'aperçoit que ce sont des individus qui ne sont pas particulièrement connus pour être violents, je crois qu'il s'agit de ceux qui courent le moins vite. Ou de ceux qui ne courent pas du tout parce qu'ils considèrent qu'ils ont manifesté, que même si la situation a dégénéré, ils n'ont, eux, rien à se reprocher."

Le procureur parle lui d’une attaque en règle. C'est le risque de récidive avec le "Classique" PSG-OM ce dimanche qui inquiétait ce dernier, lequel a alors réclamé le placement en détention des 14 supporters. Maître Nicolas Besset, l’un de leurs avocats, estime que les trublions pourraient bien réitérer ce week-end puisqu'ils n'auraient pas été tous interpellés.

"Ceux qui ont véritablement commis des actes répréhensibles ce week-end sont à l'heure actuelle en liberté. La plupart de ceux qui sont là, le sont parce qu'ils étaient présents à la manifestation."

Le prochain rendez-vous judiciaire est d'ores et déjà acté : le fond de l'affaire sera jugé dans un procès s'ouvrant le 24 février.

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