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Pierre Ballester : "Il faut sauver le soldat rugby"

Par Jérémy Jeantet

Le journaliste Pierre Ballester, auteur du livre "Rugby à charges : l'enquête choc", était l'invité de l'émission Rugby & Cie sur Sud Radio. Il est revenu sur les réactions qui ont suivi la parution de son ouvrage.

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C'est l'ouvrage qui agite la planète rugby depuis plusieurs jours. Dans son livre paru jeudi, le journaliste Pierre Ballester évoque le dopage dans le rugby.Ce vendredi, il était l'invité de l'émission Rugby & Cie pour expliquer sa démarche : "L’objectif est d’éveiller les consciences sur deux problématiques : une réalité, qui est le dopage, et le carnage dans le rugby qui est de plus en plus violent. Je comprends qu’il y ait de la colère mais une fois la colère apaisée, l’objectif est de faire un état des lieux sur ces deux problèmes. Ce livre est une radiographie de 50 ans de rugby et du carnage qui est né de la professionnalisation de ce sport. Il faut tenter d’endiguer un processus qui, pour l’instant, ne fait qu’augmenter. "

"Que voulez-vous que les joueurs disent d'autre ? C'est une omerta"

Quelques jours avant sa parution, des premiers éléments étaient parus dans la presse, notamment l'usage d'amphétamines en équipe de France entre 1970 et 1985. Des accusations réfutées par l'ensemble du monde du rugby ces dernières heures. "C’est une omerta, a réagi Pierre Ballester. Que voulez-vous que les joueurs disent d’autre ? Il faut contextualiser les choses. Les amphétamines à cette époque étaient en vente libre, étaient facile d’accès. Ce n’est pas propre au rugby mais les joueurs avaient recours à ces excitants. C’était monnaie courante, il n’y avait pas de diabolisation même si c’était un produit interdit depuis la première loi sur le dopage en 1965. Mais les amphétamines, c’était il y a plus de 30 ans, pour moi c’est un non-débat. Le rugby contemporain est plus intéressant."

"On aime tous le rugby, moi le premier"

Au final, Pierre Ballester espère que son livre permettra d'engager de profondes discussions et une remise en cause du système : "C’est un coming-out difficile mais il faut accepter de poser le débat. Sur la lecture globale, je pense, en toute humilité, qu’il y a des questions qu’il faut poser. On aime tous le rugby, moi le premier, j’ai travaillé pendant 10 ans là-dedans. Mais il faut sauver le soldat rugby parce qu’il prend une mauvaise tournure depuis quelques temps."

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