Deux ans après leur sacre mondial, les Allemands sont cette fois remontés sur le toit de l'Europe dimanche, au terme d'une finale d'Euro de basket de haut niveau contre la Turquie à Riga (88-83).
Sous les yeux du président allemand Frank-Walter Steinmeier, la Mannschaft a glané au bout du suspense son deuxième titre européen, après celui de 1993 à domicile.
"C'est une immense réussite pour le basket allemand" a savouré en conférence de presse Alan Ibrahimagic, assistant du sélectionneur Alex Mumbru, diminué et qui a dû laisser sa place une bonne partie de la compétition. "Il ne s'agit pas seulement de remporter des titres mais aussi d'apporter quelque chose (pour le développement du basket) à notre pays et j'espère qu'on y est parvenus."
Accroupi au centre du parquet de la Riga Arena, le capitaine et champion du monde de 2023 Dennis Schröder a laissé échapper son émotion, lui qui quelques secondes avant avait définitivement dessiné le succès des siens.
Pourtant peu en vue en première période, le meneur de 32 ans lundi (16 points, 12 passes), élu MVP du tournoi, s'est mué en héros du soir au meilleur des moments en inscrivant les six derniers points de son équipe à un peu plus d'une minute du terme.
"Je suis tellement fier de chacun de nous, on est toujours restés soudés, dans les hauts comme dans les bas, gagner la Coupe du monde et être champion d'Europe c'est vraiment énorme", a-t-il savouré peu de temps avant d'être célébré par ses coéquipiers venus lui souhaiter son anniversaire.
- Un bras de fer solide -
La Turquie, en perdant magnifique, a manqué de très peu de décrocher la première grande victoire de son histoire à l'échelle internationale, laissant profondément déçu son sélectionneur Ergin Ataman.
"Ces dernières semaines, j'ai beaucoup parlé en conférence de presse, mais là je n'ai rien à dire, a-t-il lancé. Nous avons perdu un match que nous avions en main."
A Riga, le duel s'annonçait alléchant entre les deux seules nations invaincues de toute la compétition, capables de défendre avec brio leur statut de favori comme de faire tomber des grosses écuries à l'instar la Serbie ou la Grèce.
Et il aura tenu toutes ses promesses, tant les deux adversaires se sont rendu coup pour coup, sans jamais laisser l'autre se détacher.
La Turquie avait cependant démarré en trombe (13-2), sur la lancée de sa demi-finale de haut niveau contre les Grecs de Giannis Antetokounmpo - qui ont récolté le bronze - deux jours plus tôt.
Mais pas de quoi dérouter la Mannschaft.
Intraitable tout au long de la compétition, celle-ci a pu compter sur le chemin de son sacre sur un Isaac Bonga inarrêtable (20 points, 5 rebonds, 3 passes) et meilleur marqueur pour l'Allemagne devant Franz Wagner.
En face, la star turque Alperen Sengun, auteur d'un tournoi fantastique, a une nouvelle fois brillé (28 points, 3 rebonds, 3 passes), mais la pièce est cette fois tombée du côté de l'Allemagne, qui poursuit sa chasse aux trophées.
AFP / Riga (AFP) / © 2025 AFP