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Vincent Etcheto : "l'unique récompense pour Bayonne sera l'accession"

Par Mathilde Régis

Qui rejoindra le Top 14 aux côtés de LOU rugby à la saison prochaine ? C'est la question qui anime l'émission Sud Radio Sports avant les matchs de demi-finale d'accession à suivre en direct sur Sud Radio. Du côté de Bayonne, le coach Vincent Etcheto espère que son équipe ne va "pas trop convenir" à ses adversaires de Colomiers.

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Qui rejoindra le Top 14 aux côtés de LOU rugby à la saison prochaine ? C'est la question qui anime l'émission Sud Radio Sports avant les matchs de demi-finale d'accession à suivre en direct sur Sud Radio. Du côté de Bayonne, le coach Vincent Etcheto espère que son équipe ne va "pas trop convenir" à ses adversaires de Colomiers.Judith Soula : Jusqu'ici tout va bien, cette demi-finale à domicile était l'objectif affiché, le contrat est rempli. Quelle est la prochaine promesse ?Vincent Etcheto : C'était l'objectif affiché depuis Noël, car avant nous avions affiché le maintien comme objectif. On arrive de loin et cette fusion avortée avait quand même laissé quelques traces dans le club. Mais c'est vrai que depuis un match contre Aurillac, j'avais promis au public bayonnais une demi-finale à domicile. Je m'étais mouillé un peu, ça a été difficile. On a passé un hiver assez compliqué, on a été assez critiqué sur notre capacité à bien jouer, à tenir le coup au niveau de l'effectif. Mais on a résisté aux équipes qui étaient juste derrière nous comme Béziers ou Aurillac, et à celles qui ont fait des remontées en flèches comme l'équipe de Mont de Marsan.On sait que l'engouement est fort à Bayonne lors d'un match à domicile. Le statut de favori est quand même à assumer de la part des joueurs ? Tout les matchs qu'on fait à domicile on a envie de les gagner. C'est vrai qu'on subit une pression, mais qui est positive. Dans le public bayonnais, il y a de la ferveur, il est difficile. Je l'ai dit en conférence de presse le week-end dernier, c'est un super public qui est bien quand on gagne. Mais quand on est dans des moments difficiles, il se tait un peu parce qu'il a peur. J'aimerai que nous, on mette un peu plus de folie dans notre jeu, mais que de leur côté, ils en fassent de même. On aura besoin d'eux, ce sont des matchs qui vont se jouer à très peu de choses et notamment contre Colomiers puisqu'on les a reçus en ne gagnant que d'un seul point, donc ça va être compliqué.

"Colomiers est une équipe complète"

Colomiers est un adversaire coriace cette saison. Un seul point vous sépare sur les deux confrontations, comment expliques tu que cette équipe vous ait posé autant de problèmes ? Au match aller on avait fait une bonne performance avec un 28-28, on avait fait plutôt un bon match même si ça avait été compliqué. Au match retour, on va dire qu'on était dans notre période un peu creuse, où l'on dominait les matchs sans arriver vraiment à creuser l'écart. C'est toujours pareil, on menait, et puis à la fin au lieu d'enfoncer le clou on se recroquevillait un peu. Colomiers, c'est une équipe qui s'accroche. Bernard Goutta dit qu'on était une équipe qui leur convenait, j'espère qu'on ne leur convient pas trop.Qui redoutes-tu dans cette équipe de Colomiers ? On sera aussi en compagnie du demi d'ouverture David Skrela dans cette émission, tu le redoutes ? Bien sûr, c'est de lui dont j'allais parler en premier. Il a été ménagé, je crois que c'est son premier match à l'extérieur qu'il va faire cette année. C'est intelligent dans la gestion d'un joueur, qui a quand même une carrière bien remplie, de le protéger et de le faire jouer des matchs à domicile qui sont primordiaux. Ils vont le sortir un peu. C'est un joueur qui a plein d'expérience, c'est un butteur qui a du sang froid, qui ne va pas avoir le tract, car il a connu d'autres situations bien plus délicates qu'une demi-finale de Pro D2. Puis il y a les joueurs qui viennent s'enrôler autour de lui, de bons joueurs, dynamiques. C'est une équipe complète, ils sont pénibles, complet et joueurs et ils arrivent, je crois, sans trop de pression. Tu le disais l'objectif demi-final est rempli, est ce qu'aujourd'hui dans ton discours tu vois plus loin auprès de tes joueurs ? On ne va pas faire de la fausse modestie ou se planquer. Au mois de septembre quand j'ai dit qu'on jouait le maintien, j'étais hyper sincère, car je ne savais pas où l'on allait. Maintenant qu'on est là, quoiqu'il arrive on ne sera pas champion de France de Pro D2, car gagner une finale ne sert qu'à une chose : monter en Top 14. Si c'est pour faire tourner la buvette du club et remplir un stade, ce n'est pas la peine. Notre seul avantage est de gagner les deux prochains matchs et de monter en Top 14. On ne va pas se mentir. Est-ce qu'on aura le niveau après pour y jouer, ça, pour l'instant, je n'en ai cure. Mais ce qu'on veut, c'est monter, aller au bout des choses, du travail que l'on a fait cette année. L'unique récompense sera l'accession.

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