single.php

Top 14: l'UBB rate encore la dernière marche mais a réduit l'écart

Battue par Toulouse 39-33 après prolongation en finale du Top 14, l'Union Bordeaux-Bègles a trébuché une deuxième année consécutive sur la dernière marche pour soulever le bouclier de Brennus, mais a accompli un immense chemin pour réduire l'écart avec les Rouge et noir.

MARTIN BUREAU - AFP

Battue par Toulouse 39-33 après prolongation en finale du Top 14, l'Union Bordeaux-Bègles a trébuché une deuxième année consécutive sur la dernière marche pour soulever le bouclier de Brennus, mais a accompli un immense chemin pour réduire l'écart avec les Rouge et noir.

Si la tristesse et la déception étaient de nouveau sur les visages des Girondins samedi soir au Stade de France, on était bien loin de la détresse de l'an passé au Vélodrome, après la déroute subie face à ces mêmes Toulousains, impitoyables jusque dans les arrêts de jeu pour infliger à l'UBB un 59-3 retentissant.

"C'est complètement différent (de) l'année dernière, estime l'arrière Romain Buros. C'était une humiliation."

Loin de s'écrouler après cette claque, les joueurs de l'Union ont fait de cet affront un moteur, qui leur a servi notamment pour décrocher la Champions Cup fin mai, après avoir écarté leur bourreau toulousain en demi-finale. "On avait préparé la demi-finale de la Coupe d'Europe en se disant qu'on avait la trouille du spectre de ce qui s'était passé l'année d'avant", reconnaît Maxime Lucu, le demi de mêlée girondin.

"La satisfaction, c'est d'avoir vécu la saison qu'on a vécue, avec ce qu'on sait de notre saison passée, le chemin des mecs, la progression, les interactions qu'il y a eu entre les joueurs, le staff, toutes ces remises en question", a déclaré après la finale Yannick Bru, l'entraîneur de l'UBB.

La marche s'est cependant une fois de plus révélée trop haute: malgré le score serré et le suspense insoutenable de cette finale, l'UBB a largement subi la loi des avants des Rouge et Noir dans les phases de conquête, élément clé des finales.

L'entraîneur de Bordeaux-Bègles Yannick Bru déçu après la défaite de l'UBB face au Stade Toulousain (39-33) en finale du Top 14 de rugby, le 28 juin 2025 au Stade de France looks on after the French Top 14 rugby union final match between the Stade Toulousain (Toulouse) and Union Bordeaux-Begles (UBB) at the Stade de France stadium in Saint-Denis, north of Paris, on June 28, 2025.

L'entraîneur de Bordeaux-Bègles Yannick Bru déçu après la défaite de l'UBB face au Stade Toulousain (39-33) en finale du Top 14 de rugby, le 28 juin 2025 au Stade de France looks on after the French Top 14 rugby union final match between the Stade Toulousain (Toulouse) and Union Bordeaux-Begles (UBB) at the Stade de France stadium in Saint-Denis, north of Paris, on June 28, 2025.

Julie SEBADELHA - AFP

Probablement déjà émoussé par le match âpre contre Toulon en demi-finale la semaine passée, le paquet d'avants bordelo-béglais s'est montré incapable de réitérer sa performance de la demi-finale de Champions Cup, preuve peut-être que l'effectif des Girondins n'est pas encore assez étoffé pour réaliser le doublé, un exploit seulement accompli par Toulon et Toulouse.

- "Ne pas lâcher" -

Mais malgré une mêlée qui tangue, des difficultés dans le jeu au sol et une indiscipline rédhibitoire (17 pénalités, deux cartons jaunes), l'UBB n'a cependant jamais baissé les bras, et est revenue systématiquement dans la partie sur des coups d'éclat, comme l'essai de Damian Penaud après un jeu au pied parfait de Lucu (35e), ou celui de Guido Petti après une relance de 80 mètres (70e) alors que le match semblait plié.

"C'est la force du groupe cette année, la force de ce club et de ces mecs", se félicite Lucu, auteur de la pénalité de l'égalisation synonyme de prolongation alors que la sirène retentissait. "On arrive à ne pas lâcher à des moments où on aurait pu céder pendant la saison."

"On a toujours montré ce caractère et ces capacités d'accélération par moments pour revenir dans le match et arracher le match nul", salue à l'unisson Bru.

"Le résultat est là, mais ça s'est joué à pas grand-chose", admet le deuxième ligne toulousain Thibaud Flament.

Le trois quarts aile de Bordeaux-Bègles Louis Bielle-Biarrey (C) et ses coéquipiers dans la tribune d'honneur du Stade de France pour la cérémonie protocolaire à l'issue de leur défaite en finale du Top 14 face à Toulouse (39-33), le 28 juin 2025

Le trois quarts aile de Bordeaux-Bègles Louis Bielle-Biarrey (C) et ses coéquipiers dans la tribune d'honneur du Stade de France pour la cérémonie protocolaire à l'issue de leur défaite en finale du Top 14 face à Toulouse (39-33), le 28 juin 2025

Julie SEBADELHA - AFP

Ce pas grand-chose se résume à des ballons hauts mal négociés par l'UBB, du jeu au sol mal maîtrisé, et deux pénalités arrachées par Toulouse durant des prolongations étouffantes, alors que la dynamique semblait pencher du côté de Bordeaux-Bègles, qui venait de combler dix points de retard.

"On s'est dit que peut-être que le momentum a changé, peut-être qu'on a traversé le plus dur" rembobine Lucu. "Sauf qu'on n'a pas réussi à avoir ces petits détails-là en première mi-temps de la prolongation."

"C'est dommage qu'on n'ait peut-être pas plus tenté, mais les organismes étaient fatigués", concède Bru.

Face à un Toulouse plus expérimenté, et qui l'an dernier avait déjà décroché la Champions Cup après prolongation contre le Leinster, ces détails ont acté le revers bordelo-béglais.

"Il y a toujours aussi des axes de progression, des enseignements", déclare Bru. L'enseignement, c'est que malgré tout ce qu'on a mis en œuvre, ça ne suffit pas encore pour aller chercher Toulouse en finale du championnat."

Par Olivier BORIES / Paris (AFP) / © 2025 AFP

L'info en continu
19H
18H
17H
16H
15H
14H
13H
11H
10H
Revenir
au direct

À Suivre
/