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Baptiste Serin : "Finir sur une bonne note, c'est du bonus"

Par Mathilde Régis

Après avoir assuré une prestation mitigée pour le premier math test en Argentine, le XV de France s'impose 27 à 0 lors du deuxième match. Pour en parler, Baptiste Serin, le défi de mêlée de l'équipe de France, était l'invité de Sud Radio Sports.

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Sud Radio Sports : Vous venez tout juste de rentrer d'Argentine, est-ce que vous avez réalisé votre performance ? Baptiste Serin : On ressort avec une victoire probante sur le dernier test, mais il ne faut pas oublier qu'on perd quand même le premier alors qu'on avait les moyens de les battre. Mais on en retire quand même du positif. Même après la défaite du premier test, on sentait déjà les prémices d'une victoire lors du deuxième ? Oui et non, c'est compliqué, dans le sport on ne peut pas trop prédire. Mais c'est vrai qu'il y avait des choses enthousiasmantes. On a fait quelques erreurs dues aux manques d'automatisme entre nous, parce qu'on avait eu très peu de temps pour se préparer. Après on a eu une semaine où l'on a pu retravailler, analyser à la vidéo tous nos faux pas. On a su redresser la barre en s'appuyant sur une très grosse défense et des avants conquérants pour gagner ce deuxième test. Pour toi, c'était la deuxième titularisation consécutive. As-tu conscience d'avoir marqué les esprits ? C'est difficile, parce que ce sont des premiers matchs. Mais je suis quand même satisfait parce que ce n'est pas toujours évident de commencer sur des matchs comme ça. Le niveau est complément différent de celui du Top 14. Après avec tous les nouveaux, on a été très bien accompagné pour intégrer le groupe et prendre des automatismes sur le plan de jeu. Il y a une très bonne ambiance entre nous et c'est ce qui a fait aussi du bien à l'équipe.

"On représente notre pays donc on se doit d'être performant"

Vous étiez 12 novices, tu as le sentiment que cette victoire probante en Argentine (27-0) peut être le début d'une nouvelle aventure ? Je l'espère, comme tout le monde. Mais c'est difficile de tirer des conclusions après deux matchs. Il faudra continuer sur la même lancée, continuer nos efforts et réitérer ce genre de performances. Tu as été l'une des révélations de cette tournée pour l'équipe de France. C'est toujours particulier lors des premières sélections avec les bleus. Avec le fait d'être loin, en Argentine, dans un calendrier un peu chargé sportivement et donc une pression moindre, c’est plus facile pour entamer une carrière en équipe de France ? Pour ma part non parce qu'il y a quand même une forme de pression : on représente notre pays donc on se doit d'être performant. Après peut être que pour les gens de l'extérieur, il y avait peut être d'autres choses à regarder, mais c'était très important pour nous. Tout le monde était très concentré sur ce qu'on avait à faire. Peu importe ce qu'il se passait autour, on était focalisé sur les objectifs qu'on nous avait fixés. On n'a pas fait trop attention à ce qu'il se passait en France, car on était loin, avec le décalage horaire, on était focalisé sur ce qu'on avait à faire.

"J'avais beaucoup d'appréhension sur le rythme"

Guy Novès vous a donné personnellement des mots d'encouragement ? Pas vraiment, on a eu un débrief collectif, où il y a quand même eu du positif, surtout sur la dernière rencontre. Le mot d'ordre est de continuer à travailler dans nos clubs respectifs pour se retrouver et réitérer ce genre de performance. Il faut rester les pieds sur terre, on a gagné un match et pas deux. Il faudra faire la même chose pour les tests de novembre. Tu es novice dans cette équipe de France, qu'est ce qui a été le plus dur à assimiler ?J'avais beaucoup d'appréhension sur le rythme, car j'ai un poste où il faut coller au ballon. Sur l'enchainement des actions et le rythme du match, j'avais entendu dire par Jefferson Poirot que le rythme était plus élevé qu'en Top 14, c'était un peu ce que je redoutais. Après, c'est sur que quand je suis arrivé à Marcoussis, j'avais un peu d'appréhension et de stress parce qu'il faut assimiler le projet de jeu rapidement puisqu'on avait peu de temps pour se préparer. De par mon poste, il faut que je connaisse le plan de jeu sur le bout des doigts. Je m'étais mis un peu de pression sur ça, mais ça s’est plutôt bien passé.

"Le staff a été super avec nous, les novices, pour bien nous faire comprendre ce qu'on avait à faire"

Tu l'as plutôt bien assimilé. Je ne l'ai pas fait tout seul, des coéquipiers m'ont beaucoup aidé. Le staff a aussi été super avec nous, les novices, pour bien nous faire comprendre ce qu'on avait à faire sur les petits détails. Ils ont aussi été indulgents sur ce qu'on a fait. Alors finalement, est-ce que ça va plus vite qu'en Top 14 ?Oui, ça va beaucoup plus vite, il y a moins de temps de récupération. À peine on perd un ballon et ça repart il faut descendre. On peut descendre jusqu'à 10 ou 15 temps de jeu, surtout contre une équipe comme l'Argentine qui est assez basée sur le jeu et qui a une solidité dans le déplacement et qui a un jeu très huilée. On s'attendait aussi à ce que ce soit dur physiquement, et ça l'a été. C'est les vacances bien méritées maintenant ? Bien méritées, je n'en sais rien, mais en tout cas je vais les prendre. La saison a été quand même longue. Même si on n'est pas arrivé à nos fins en club, malheureusement, on finit quand même plutôt sur une bonne note avec l'équipe de France donc c'est du bonus.

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