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"Zemmour ? Parce qu'il fait ce constat atterrant, il donne de l'espoir" : Lévy sans interdit avec Élisabeth Lévy

Dans son édito, Élisabeth Lévy est revenue sur le débat entre Éric Zemmour et Michel Onfray. Pour elle, le possible futur candidat à la présidentielle ose mettre les pieds dans le plat et donne, ce ce fait, de quoi espérer à certains Français.

Éric Zemmour et Michel Onfray étaient réunis hier lors d'un débat. Élisabeth Lévy a assisté au débat entre les deux hommes au Palais des Congrès de Paris. 

Ce débat était organisé par Front Populaire. Ce n'était pas un meeting politique malgré quelques salves de "Zemmour président". La salle, remplie aux trois quarts de "Zemmouriens", a applaudi équitablement les deux débatteurs. 

Ce fut deux heures en bon français, sans jargon managérial, sans anglais d’aéroport. C'était une conversation de haut vol brassant les siècles et les auteurs sans ennuyer le public. Pour les meetings on rameute les militants, il est arrivé qu’on paye des chômeurs. Là, 3700 places ont été vendues entre 24 et 44 euros en quelques jours.

Il n'y avait ni salle de presse, ni de forêt de caméras. Il y avait une certaine ferveur mais pas celle de supporteurs. Ce sont des gens rassemblés par la même inquiétude pour la France. Il ressort de cet échange un acquis : Zemmour se présente. Mais on était là pour les idées pas pour la cuisine politique. 

Qu’est-ce qui vous a le plus frappée dans l’échange Zemmour-Onfray ?

Ce sont les "accords et les désaccords". Les accords sont plus importants. On a eu la conviction de deux hommes qui expliquent que la civilisation française et occidentale est menacée de mort, d'un ensauvagement de la société. Le libéralisme de la migration ( Ce qu'est explique Onfray) est un échec. Zemmour a fait une mise au point sur la remigration. Les Français n’ont rien à craindre.

Pour Éric Zemmour, il y a le conflit millénaire entre l’Orient et l’Occident. Pour Michel Onfray, c'est le transhumanisme, la marchandisation des corps, le risque d’une humanité à deux vitesses. Et il insiste sur le fait que nous ne nous aimons plus. 

Zemmour assume une certaine dureté: la République doit être implacable. Mais Onfray l’appelle à ne pas blesser les gens, à tenir compte des sensibilités. C'est de la sociologie contre de la métaphysique. J’aimerais qu’Éric Zemmour muscle son bras gauche, ou qu’on lui en greffe un.

Les politiques et commentateurs affolés répètent leur ritournelle sur "Zemmour le raciste, le sexiste, le facho, le décliniste. Le paradoxe c’est précisément parce qu’il ose nommer ce que les gens sentent que Zemmour leur donne de l’espoir. Il y a un sentiment partagé en fin de la soirée: la France n'est pas foutue, et ça c'est une bonne nouvelle.

 

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