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Visière obligatoire dans les garages : "Le mécanicien va finir par s'énerver et la jeter par terre !"

Le port du masque devient obligatoire dans les entreprises mardi 1er septembre, au risque d'avoir un avertissement de travail pour faute professionnelle. Cela concerne les open-space, les couloirs et les salles de réunion. Certaines professions ont droit à des dérogations, comme dans les ateliers et garages. Si le port du masque n’est pas obligatoire en tout temps, les salariés doivent porter une visière. Pour les garagistes, ce nouveau protocole sanitaire est un casse-tête, l’appliquer est une mission impossible.

Pour les garagistes, le nouveau protocole sanitaire est un casse-tête. © AFP

Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio

 

"En plus des efforts physiques, il y a la chaleur !"

Dans ce garage, on a fait l’expérience du port du masque toute la journée, mais ce n’est tout simplement pas tenable : "les opérations où il faut changer deux pneus, avoir un masque devant le visage ne va pas gêner explique Karim, le gérant. Mais pour faire une distribution ou un gros chantier, ce n'est pas fait pour ! En plus des efforts physiques, il y a la chaleur ! Et vous êtes fatigués à partir de 15h au lieu de 17h30".

Face à ces difficultés, le gouvernement accorde des dérogations, notamment dans les ateliers-garages : il est permis de tomber le masque, mais les employés doivent porter une visière. Mais pour Mbareck, mécanicien, cela reste toujours aussi contraignant : "il suffit qu'elle soit sale, on travaille avec nos mains qui ne sont pas propres... On est parfois sous la voiture, il suffit qu'on lève la tête pour que la visière tape... Le mécanicien va finir par s'énerver et la jeter par terre !"

Et Karim confirme : "c'est comme ça que ça va se passer dans beaucoup de garages : la visière va s'exploser contre le mur du fond du garage !"

 

 

"Je ne vais pas m'amuser à faire attention à tout ça, j'ai 3 mois de chiffre d'affaires à rattraper"

Le constat est sans appel : impossible d’appliquer le protocole sanitaire à la lettre. Dans son garage, Karim est bien obligé de faire des concessions : "je ne vais pas m'amuser à faire attention à tout ça, j'ai 3 mois de chiffre d'affaires à rattraper et je sais que je ne les rattraperai pas confie-t-il. On nous rajoute des contraintes, mais je n'ai qu'une seule chose en tête : essayer de reboucher mes 3 mois !"

Pour pouvoir reprendre une activité normale, les garagistes demandent au gouvernement un énième assouplissement du protocole sanitaire.

 

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