Un reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio.
Il y a un an, le 5 août 2019, le maire de Signes (Var), Jean-Mathieu Michel perdait la vie, écrasé par une camionette alors qu'il empêchait les passagers du véhicule de deverser leurs gravats dans la nature. L’affaire avait suscité une vive émotion. Et revient sur la table, au moment où la protection des élus locaux est au coeur des débats, notamment depuis qu'hier, le ministre de la Justice a annoncé qu'une circulaire serait envoyé à tous les parquets pour qu'un "délit d'outrage aux maires" soit mis en place. Ce qui demeure, c'est l'appel du fils de Jean-Mathieu Michel à rendre justice pour son père. Car il attend toujours un procès. Peut-être les 233 violences recensées à l'encontre d'élus depuis le début de l'année mettront-elles les pleins phares sur ce drame hautement symbolique du climat actuel.
Stéphane Michel ne digère pas le silence autour de la mort de son père.
"On dirait que les juges ont mis de côté le dossier, que ce n'est pas important pour eux. Mais un maire écrasé, ce n'est pas normal. On espère avoir un procès assez rapidement."
Les agresseurs sont toujours en liberté, avec un bracelet électronique mais rien d'autre".
Et quid du conducteur et du passager du véhicule à l'origine du drame ? "Ils sont toujours en liberté, avec bracelet électronique, interdits de territoire à Signes. Mais ils sont libres. Et on ne sait pas pourquoi.".
Mais alors que faire de plus ? Le fils du défunt maire de Signes ne suggère pas de faire dans la dentelle.
"Il faut changer le système, il faut taper plus fort, il faut punir. On met une amende assez importante, des travaux d'intérêt généraux. Qu'on leur supprime leur salaire et là, ils vont comprendre ! Car les maires, ce sont les représentants de la loi, comme les juges, comme le président de la République".