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Ukrainiens : "Beaucoup de réfugiés demandent à travailler !"

Et si c’était l’une des solutions pour pallier au manque de main d’œuvre dans la restauration ? À Marseille, hôteliers et restaurateurs vont organiser mardi 24 mai un grand "job dating" avec des réfugiés ukrainiens. L’objectif est simple : les recruter et les former dans une région qui manque cruellement de bras pour la saison.

Ukrainiens
Une campagne de recrutement est organisée sur un ferry qui héberge des centaines de réfugiés ukrainiens. © AFP

Les réfugiés ukrainiens intéressent de plus en plus les restaurateurs. Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio dans un établissement qui emploie déjà une Ukrainienne.

 

 

Ukrainiens dans la restauration : "Elle apprend rapidement et très bien la cuisine"

Nadia travaille dans ce restaurant à Aubagne depuis un mois. La première difficulté est bien sûr la barrière de la langue, pour elle qui ne parle que quelques mots de français. La tâche est d’autant plus compliquée qu’en Ukraine, la jeune femme n’était pas du tout dans ce milieu. Le chef, Yann Moulin, doit apprendre la cuisine à cette ancienne grutière avec son téléphone portable. "J'utilise Google Traduction, explique-t-il. L'avantage en cuisine est le geste, on peut aussi utiliser des photos. Ensuite, elle refait et après, on valide".

Malgré toutes les contraintes, Maurice Duffaut, le patron du restaurant "L’Argila", ne regrette pas son choix avec ce CDI à mi-temps. "Elle apprend rapidement et très bien la cuisine", se réjouit-il. Il espère cependant que "ce sera occasionnel pour elle et qu'elle pourra retourner dans son pays".

 

"Avec la motivation, on arrive forcément à s'adapter !"

La restauration est en manque de bras et les réfugiés peuvent nous aider, explique Fréderic Jeanjean, le secrétaire général de l’UMIH des Bouches-du-Rhône qui représente la profession. "Beaucoup de réfugiés demandent à travailler et certains ont une expérience dans le métier. Pourquoi pas faire la passerelle ? Leur tendre la main et, pour ceux qui restent quelques mois, leur permettre d'avoir une expérience professionnelle, qui sera un moment d'échange, de partage et de richesse pour chacun".

 

 

"Avec la motivation, on arrive forcément à s'adapter !, assure-t-il. D'autant que beaucoup de ces personnes ont déjà une expérience. Les techniques sont déjà acquises, c'est plus le rodage sur les spécificités de la cuisine provençale et française". Des recrutements sont organisés mardi 24 mai au port de Marseille à bord d’un ferry, où sont hébergés 700 Ukrainiens.

Aurélie

 

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