Tous les élevages de volaille de France doivent confiner leurs animaux depuis début novembre afin de lutter contre l’apparition de la grippe aviaire.
Grippe aviaire : "Désigner le plein air comme coupable est une erreur"
Si cela semble nécessaire pour protéger les volailles, "à la Confédération paysanne, on estime que les mesures mises en place actuellement ne sont pas les bonnes, estime Nicolas Girod, paysan et porte-parole de la Confédération paysanne. On cible le plein air parce que les oiseaux migrateurs sont en effet vecteurs de la grippe aviaire."
Mais, rappelle-t-il, "les quatre ou cinq premiers cas de contamination qui sont avérés aujourd’hui en élevage, sont dans le nord de la France, tous dans des élevages industriels, en bâtiment. Ce sont des animaux qui ne sortent jamais. Il nous semble donc que désigner le plein air comme coupable est une erreur."
"Différencier les mesures en fonction de la taille des élevages"
Y aurait-il des solutions pour continuer à sortir ces volailles en plein air ? "Bien sûr. Les années précédentes, il y avait une différenciation des mesures en fonction de la taille des élevages, de leurs spécificités. Nous revendiquons la continuité de ces mesures."
"Il existait une dérogation, rappelle Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. En dessous d’un certain nombre d’animaux par ferme, on avait la possibilité d’adopter des mesures de biosécurité. Nous ne sommes pas irresponsables sur ces mesures sanitaires. Cela nous paraît suffisant pour à la fois lutter contre la maladie et permettre à différents types d’élevages d’exister."
Nicolas Girod, paysan, porte-parole de la Confédération paysanne, était l’invité de Patrick Roger le 9 décembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h10.
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