La mobilisation a débuté mardi 2 novembre : la grève des agents de nettoyage de la clinique toulousaine de l’Union a été reconduite le 11 novembre. Pour quelles raisons ? Un manque de reconnaissance dans le cadre de cette crise sanitaire ?
Grève des agents de nettoyage : "Elles sont considérées comme des femmes de ménages"
"En fait, ce sont des femmes qui préparent les chambres, qui font les lits, qui nettoient les locaux, qui servent les repas, explique Henri Célié, président du syndicat SUD Solidaire transport nettoyage en Midi Pyrénées. Ce sont les ASH, Agents de Service Hospitalier, de la clinique. Mais elles sont considérées comme des femmes de ménages. Elles sont donc exclues de la cantine à laquelle ont accès les autres salariés de la clinique au moment de la coupure. Pour elles, ce n’est pas sur le temps de travail. Ce n’est pas payé, et en plus, elles paient le tarif restaurant."
"Quand le gouvernement dit attribuer une prime Covid à tous les personnes travaillant dans les établissements de santé, elles n’y ont pas droit, souligne le responsable syndical. Finalement, elles ont eu une prime par la sous-traitance, Samsic. Le choix fait par le groupe est de sous-traiter ces emplois. Il paie cinq fois plus les médecins pour pouvoir débaucher dans les hôpitaux publics. Par contre, pour les ASH, c’est le Smic."
"Vous êtes trop pauvre pour faire grève"
"C’est là l’origine du problème, estime Henri Célié, président du syndicat sud solidaire transport nettoyage en Midi Pyrénées. Cela fait un an et demi qu’elles ont soulevé la question. Elles l’ont reposée en juin, et ont reçu une réponse méprisante de leur direction. La société Samsic Santé pour la clinique de l’Union a rigolé en disant : 'vous êtes trop pauvre pour faire grève'. La direction a fait venir 30 personnes de Paris en avion pour briser la grève."
Que demandent-elles ? "Concrètement, la reconnaissance de leur qualification, explique Henri Célié. Elles estiment qu’elles ont une responsabilité. Le nettoyage dans un établissement de santé est important, mais elles ne font pas que cela. Elles demandent à être reconnues comme agents très qualifiés dans la grille. Cela leur ferait une augmentation de 63 euros par mois. La direction bloque pour donner le même accès à la restauration. En plus, ses paroles ont été plutôt méprisantes à leur égard."
Henri Célié, président du syndicat sud solidaire transport nettoyage en Midi Pyrénées, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 12 novembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Benjamin Glaise et Marilyn Héraud.
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