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Thomas Snégaroff : "En histoire, la question du témoignage est fondamentale"

Par La Rédaction

Pour Thomas Snégaroff, historien, enseignant, chroniqueur et auteur de 14-18 comme si vous y étiez (Larousse), il est impératif de garder vivante la mémoire. "À mesure que les survivants des camps de concentration disparaissent les uns après les autres, on sent bien que cette mémoire disparaît, et que des choses qu’on n’imaginait plus revenir reviennent. La question du témoignage est fondamentale", a-t-il déclaré au micro de Cécile de Ménibus.

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Présenter l’histoire du point de vue d’un contemporain

Historien, enseignant et chroniqueur, Thomas Snégaroff est aussi l’auteur d’un livre pas comme les autres. "14-18 comme si vous y étiez, c’est un ouvrage pour les gens qui sont rebutés par les livres d’histoire. 50 dates, s’échelonnant entre 1896 et 1920 (date de l’inauguration de la Tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe), sont y présentés. Chaque chapitre est accompagné d’un code à flasher, qui mène vers un faux reportage radio, tel qu’il aurait pu être diffusé à l’époque. Tout le challenge est de raconter l’Histoire dans un temps court. L’idée est de placer le journaliste à un moment précis, et qu’il ne soit pas plus malin que les contemporains de l’époque", nous a expliqué Thomas Snégaroff.

Même si une période plus étendue que les années 1914-1918 strictement parlant est abordée, tous les chapitres incontournables de la Grande guerre, tels les batailles de Verdun et de la Somme ou encore le Chemin des dames, y sont abordés.

Des reportages en immersion pour faire vivre l’histoire

Dans les faux reportages radio, Thomas Snégaroff essaie de créer un sentiment d’immersion pour les auditeurs. Dans le reportage sur le "pain national", une recette imposée par la loi en août 1915 pour faire réduire la consommation de blé le temps de la guerre, on assiste par exemple à la découpe et la présentation de ce pain. Même effet d’immersion pendant le reportage dans une école sur la rentrée des classes le 1er octobre 1915.

"Le dernier poilu est certes mort en 2008, mais il y a aujourd’hui 16.000 centenaires en France. Ces personnes, même si elles étaient bébés à l’époque, on néanmoins été témoins en quelque sorte de la Grande guerre. Je salue par ailleurs le travail de Steven Spielberg sur les survivants des camps de concentration des nazis, lors de la Seconde guerre mondiale. En Histoire, la question du témoignage est fondamentale", a estimé Thomas Snégaroff au micro de Cécile de Ménibus.

Retrouvez "Cinq questions pour tout savoir" du lundi au vendredi à 9h45 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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