Le Var souffre de la sécheresse. Reportage à Saint-Zacharie de Lionel Maillet pour Sud Radio
Sécheresse : "Un tas de faune et de flore qu'il n'y a plus"
D’ordinaire aux beaux jours, même si le débit est réduit, l’Huveaune qui traverse le village de Saint-Zacharie continue de couler. Mais cette année, il n’a pas plu depuis 3 mois et le lit de la rivière est complètement à sec. Au plus grand désespoir du maire Jean-Jacques Coulomb. "Dans notre adolescence on faisait des barrages dans l’Huveaune se souvient-il. On se baignait, ça coulait énormément puisqu'on faisait des retenues d'eau avec des pierres. Là, il n'y a plus rien... Il y avait des truites, des écrevisses : un tas de faune et de flore qu'il n'y a plus" regrette l'élu.
La commune de 5.000 habitants est placée en alerte sécheresse renforcée. La préfecture impose notamment de ne plus laver sa voiture ou arroser son jardin, hormis les jardins potagers. "Ça pose des problèmes évidemment reconnaît Jean-Jacques Coulomb. On ne peut pas non plus remplir sa piscine. Cet arrêté est très compliqué à faire appliquer par les particuliers". En revanche, pas d’inquiétude à ce stade pour ce qui concerne l’eau potable.
"On n'a jamais vu ça ! Il y a un manque d'eau certain"
Inquiétude également pour les jardins partagés dont bénéficient une quarantaine de familles. Ils puisent eux aussi directement dans la rivière. "On est tellement en pénurie d'eau qu'on va être obligés d'abandonner certaines parcelles s'attriste Raymond Merlo, l’élu en charge de l’environnement à Saint-Zacharie. Avant on pouvait avoir une cru sur cette source, puisque ça inondait même les jardins et le parking. Aujourd'hui on en est à un filet d'eau qui est très réduit..."
Dans les Bouches-du-Rhône où travaille Sébastien Brouchier, cet arboriste est inquiet. "On n'a jamais vu ça ! affirme-t-il. Il y a un manque d'eau certain. Toutes les essences méditerranéennes qui ont l'habitude de supporter la sécheresse ont du mal cette année. Il ne faudrait pas que ça dure encore longtemps, il y en aurait beaucoup qui vont dépérir. Ça engendre plus d'incendie, un cumul de choses qui fait que c'est problématique".
Aurélie
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