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Sébastien Chenu : "Le gouvernement a la trouille de mettre le feu aux banlieues"

Le député du Nord Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement National, était l'invité mardi 18 février du "petit déjeuner politique" de Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Sébastien Chenu face à Christophe Bordet dans "le petit-déjeuner politique"

Sébastien Chenu : "Monsieur Macron parle fort, fait de la communication, roule les mécaniques et derrière, il n'y a jamais rien"

Emmanuel Macron dévoile son plan contre le séparatisme islamiste mardi 18 février. Pour Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement National, "les élections s'annoncent et Emmanuel Macron parle de communautarisme ou de séparatisme, tout ça retombera. On a dû subir un débat qui n'en a pas été un et qui a aussi vite été enterré sur le terrorisme, sur l'immigration, tout ça n'a jamais été suivi d'effets ajoute-t-il. Ce sont de grosses ficelles ringardes qui sont, juste avant les élections, d'allumer les sujets qui fâchent et qui ne seront surtout pas traités. Monsieur Macron parle fort toujours, fait de la communication, roule les mécaniques et derrière, il n'y a jamais rien.

 

Le séparatisme n'est que la conséquence du communautarisme, qui est lui même est la conséquence de l'immigration de masse. Tant qu'on ne règle pas ça, on ne règle rien estime Sébastien Chenu. On sait que le séparatisme existe depuis longtemps dans des tas de villes. Il y a des villes dans lesquelles les maires sont en négociation permanente avec des associations douteuses, comme à Maubeuge dans le Nord. Tant que les gens accepteront ça, qu'il y aura des élus complices, que la République en Marche les soutiendra, son discours ne sera pas crédible".

 

"Le gouvernement a la trouille de mettre le feu aux banlieues !"

Le président va présenter un plan de reconquête républicaine dans certains quartiers, en termes de services publics, de culture, d'équipements sportifs, pour ramener les radicalisés dans le droit chemin de la République. "Je ne sais pas si on peut faire plus ringard ! déplore Sébastien Chenu. Ça fait 30 ans qu'on nous raconte cette politique de la ville qui ne porte aucun effet. Une des premières proposition qu'il devrait faire, c'est fermer les mosquées salafistes dénonce-t-il. Gérard Collomb, ancien ministre de l'Intérieur, explique qu'il y a une centaine de mosquées dans le pays qui tous les vendredis déversent des torrents de boue sur notre pays et sur les valeurs de la République : fermons-les ! Pour Sébastien Chenu, il n'y a pas de volonté de s'attaquer à tout cela parce qu'ils ont la trouille ! Le gouvernement a la trouille de mettre le feu aux banlieues ! Ça fait deux ans et demi qu'ils sont là, il ne s'est rien passé. En 2019, les demandeurs d'asile ont encore explosé rappelle-t-il. Tant qu'on aura une immigration de masse, on aura du communautarisme, avec des gens qui trouvent leur raison d'être dans les mosquées salafistes, dans les associations salafistes, qui sont extrêmement nombreuses".

Le problème, c'est qu'au nom d'un certain nombre d'affaires qu'on fait avec certains pays qui financent les mosquées, on accepte sur notre territoire de négocier ce que nous sommes, nos valeurs regrette Sébastien Chenu. Si le Qatar, en échange d'investissements par exemple dans un certain nombre de clubs sportifs en France, on doit en payer le prix à travers l'acceptation de négocier la laïcité dans le pays, on doit y mettre un frein".

 

"Il n'y a pas d'urgence à examiner ce projet de réforme des retraites"

Sébastien Chenu revient sur la réforme des retraites actuellement en discussion à l'Assemblée nationale. "Le Rassemblement National n'a pas de groupe à l'assemblée nationale, donc nous n'avons pas le même temps de parole, la même capacité d'expression que les autres. Il y a environ 170 amendements du Rassemblement national contre la réforme des retraites. Des amendements à la fois de retrait, pour dire que cette réforme est mauvaise, et de contre-propositions détaille-t-il, nous n'avons pas cherché à bloquer institutionnellement les débats

Je pense qu'il n'y a pas d'urgence à examiner ce projet de réforme des retraites. On ne peut pas examiner autant de milliers d'amendements sérieusement en 15 jours".

 

Au sujet d'une ingérence supposée de la Russie : "j'aimerais qu'Emmanuel Macron sorte de son complotisme !"

Le réfugié politique russe Piotr Pavlenski, qui a diffusé la vidéo de Benjamin Griveaux, déféré au parquet lundi 17 février avec sa compagne, est présenté à un juge mardi 18 février. "On n'a pas besoin de demandeurs d'asile de ce genre-là estime Sébastien Chenu, mais ça pose la question ; si on renvoie Piotr Pavlenski pour des faits délictueux, est-ce que ça doit s'appliquer aussi à tous les autres demandeurs d'asile qui se comportent mal dans le pays ? Je pense qu'un demandeur d'asile qui commet une infraction dans notre pays doit retourner là d'où il vient

L'affaire Griveaux pose deux problèmes de fond affirme par ailleurs Sébastien Chenu. Le problème de l'atteinte à la vie privée : on n'élit pas un curé ! On ne cherche pas à savoir si Monsieur Griveaux se comporte bien dans sa vie privée, la frontière avec la vie privée doit être intangible. Mais ça pose aussi un autre problème qui est celui d'internet. Je ne voudrais pas que ce soit le prétexte à refermer les réseaux sociaux et internet. La vidéo n'était pas frauduleuse, l'anonymat n'existait pas, la personne qui l'a diffusée l'a revendiquée : c'est une histoire de protection de la vie privée".

Le président de la République parle d'ingérence russe. "J'aimerais qu'Emmanuel Macron sorte de son complotisme ! déclare Sébastien Chenu. Qu'il arrête d'imaginer qu'il y a des États qui essaient de lui tendre des pièges. Sur la Russie il souffle le chaud et le froid. Il est totalement illisible dans sa politique diplomatique. On ne comprend pas avec qui il veut travailler, sur quelles bases, quand, comment". 

 

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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