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Profs en grève après la nomination d'un ancien gendarme comme proviseur adjoint

Par La Rédaction

Les enseignants du lycée Maurice-Utrillo de Stains (Seine-Saint-Denis) sont en grève depuis lundi après la nomination d'un ancien gendarme au poste de proviseur adjoint en charge de la sécurité. Un poste créé sur mesure après les violences de mars dernier. La moitié des professeurs n'ont pas assuré leur cours lundi. Reportage sur place, où l'ambiance navigue entre incompréhension et colère.

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Lérina est élève en seconde et elle vit comme une humiliation l’arrivée d’un ancien gendarme au sein du lycée : "Pourquoi est-ce que c’est à nous qu’ils font ça et pas aux autres lycées ? Les gens qui font des violences, ce ne sont pas des gens du lycée, mais de l’extérieur. Les policiers, s’ils veulent nous protéger, devraient être à l’extérieur du lycée et pas à l’intérieur. Ça ne sert à rien."

Pour Trésor, lui aussi élève de seconde, la présence d’un ancien gendarme ne le gêne pas, au contraire : "Tant qu’il est là pour notre sécurité, c’est le principal. Ce serait bête qu’il y ait la même chose qu’avant, qu’un élève se fasse frapper au marteau dans notre lycée."

Il y a plus de 1200 élèves dans l'établissement pour une seule infirmière !

Devant l’établissement, un groupe de professeurs grévistes se rassemble. Et selon cet enseignant, qui souhaite garder l’anonymat, il y a bien d’autres urgences à gérer dans ce lycée : "Il y a plus de 1200 élèves dans l’établissement et on a une seule infirmière ! C’est impossible, malgré tout le travail qu’elle fait ici, qu’elle puisse s’occuper de 1200 élèves."

Ce professeur assure ne rien avoir contre cet ancien gendarme, mais il souhaite que cet argent soit utilisé différemment. "Ce qu’on demande, c’est le transvasement de ce poste qui a été créé, qu’il soit transformé en d’autres postes, éducatifs ou sociaux, au sein de l’établissement", explique-t-il.

Une demande pour le moment restée sans suite. De nouvelles discussions doivent s’ouvrir ce mardi matin. Si elles ne débouchent sur rien de concret, les professeurs assurent qu’ils sont prêts à poursuivre leur mouvement aussi longtemps qu’il le faudra.

Un reportage de Benjamin Glaise pour Sud Radio

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