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Procès en appel de l'affaire Air Cocaïne : "Tout est faux, tout est truqué"

Christophe Naudin, auteur du livre "Air Cocaïne : les dessous d’une mystification" (Éditions L’Archipel), était l’invité de Patrick Roger le 7 juin dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10. 

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Un couple de boulangers Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne) a disparu à Madère. (Crédit : AFP)

"C’était une exfiltration"

Le procès de l’affaire "Air Cocaïne" rouvre le 7 juin à Aix-en-Provence, jusqu’à début juillet devant une cour d’appel spéciale, sans jury. "C’est aussi cela le problème : pourquoi n’est-ce pas une cour d’assises normale avec un jury ordinaire ? On ne sait pas", s’étonne Christophe Naudin, auteur du livre "Air Cocaïne : les dessous d’une mystification" (Éditions L’Archipel). Les deux pilotes français ont été condamnés à de la prison. Le procès en appel va être l’occasion de revenir sur cette évasion rocambolesque.

Quel a été son rôle dans l’affaire ? Était-ce une évasion ou une exfiltration ? "C’était une exfiltration, mais je voudrais corriger quelque chose de très important : nous n’avons pas retrouvé 700 kg de cocaïne dans cet avion et nous ne savons pas combien de valises étaient soi-disant chargées de cocaïne. Tout le problème est là : en réalité, il n’y a pas de drogue dans cette affaire. Ce n’est pas que les autorités dominicaines ont inventé la drogue. C’est qu’elles ont l’habitude de réutiliser des saisies de drogue pour des reventes. Dans le cas présent, le certificat d’analyse de la drogue est daté de sept jours avant la date de l’arrestation. Cela pose quand même un problème !"

"Les pilotes ne pouvaient pas se mettre d’accord"

Quel était la manœuvre, selon lui ? "Je pense qu’il y en avait plusieurs. Il y a le camp des narcotrafiquants, et celui des gens manipulés par eux. L’idée des trafiquants était d’utiliser un avion d’affaires pour rapporter de la drogue. Pas 700 kg, car cela ne passe pas, probablement 500 kg. Le seul problème est que cette drogue était vendue en partie par l’État dominicain. Cette information, que l’avion français devait être contrôlé à son arrivée à Saint-Tropez, est partie des États-Unis, d’un service de renseignement. Elle a fuité en République Dominicaine. Ils se sont dits 'attention, l’avion va être contrôlé. S’il arrive plein de drogue, on saura que l’aéroport de Punta Cana est extrêmement défaillant'."

Comment savoir que les pilotes n’ont pas été complices ? "D‘abord, ils ne volent pas ensemble. Ils avaient été désignés par la DGAC pour effectuer trois vols dérogatoires. Ils ne pouvaient pas se mettre d’accord. Ce sont deux commandants de bord." Qu’attend-il du procès ? "Le dossier est énorme, les magistrats n’ont qu’un résumé pour se faire une idée de l’affaire. J’attends avant tout que l’État français ne reprenne pas comme éléments de fait ce qui vient de la justice dominicaine. Tout est faux, tout est truqué, rien ne fonctionne."

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