Des amendes majorées, des courriers administratifs en souffrance… Les exemples de courrier en retard se multiplient un peu partout en France.
Du courrier en souffrance
À Marseille, la fermeture d’un bureau de poste aura entraîné un mois de retard pour le courrier du quartier Luynes. Les usagers ont même lancé un concours du pli le plus en retard. À l’est de Toulouse, on constate également des retards chroniques du fait du manque de facteurs, selon la CGT. Du côté d’Orléans, ce sont des tournées rallongées qui amènent les facteurs à livrer le courrier avec plusieurs semaines de retard.
Les exemples sont nombreux. Ainsi, 500 000 plis étaient en retard en Nouvelle-Aquitaine sur la plateforme industrielle de Cestas. Un malade non remplacé, un ajustement… La multiplication des cas pose question. Pourtant, le nombre de lettres envoyés s’effondre, remplacées par Internet et les emails. En revanche, le nombre de colis, lui, ne cesse de croître, en hausse de 3,5% l’an passé.
La Poste, une entreprise privée
La Poste a raté ce virage, la majeure partie des colis étant en fait livrés par d’autres entreprises. Devenue une entreprise privée en 2009, en application du droit européen. Dans les faits, son capital demeure 100% public, mais de droit privé. Mais comment rester rentable face à la chute de son chiffre d’affaires ? Les tournées sont allongées, les facteurs dénonçant l’intérim en lieu et place des titulaires, qui plus est en cette période d’épidémie de grippe.
Au total, au moins 1,2 million de lettres seraient en retard de distribution à travers la France. Plus d’une dizaine de départements dans l’Hexagone sont concernés par des retards d’acheminement conséquents dont les Alpes-Maritimes, les Landes ou les Pyrénées-Atlantiques. La Poste, qui a supprimé près de 20000 emplois en quatre ans au service courrier, indique pour autant avoir recruté 5400 personnes en 2024.
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