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Pluie d'hommages pour Philippe de Gaulle, fils du général, décédé à 102 ans

Un hommage national sera rendu mercredi prochain à l'amiral Philippe de Gaulle, le fils du général de Gaulle, décédé à 102 ans, après une vie marquée par "l'engagement" et "le courage".

Christophe ARCHAMBAULT - AFP/Archives

Un hommage national sera rendu mercredi prochain à l'amiral Philippe de Gaulle, le fils du général de Gaulle, décédé à 102 ans, après une vie marquée par "l'engagement" et "le courage".

"Il est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l'Institution nationale des Invalides dont il était pensionnaire depuis deux ans", a annoncé mercredi à l'AFP un de ses fils, Yves de Gaulle.

"Saluons la mémoire d'un père formidable et d'un grand Français, dont le sens du devoir n'avait d'égal que l'élégance et la modestie. Vision, honneur et simplicité, c'est cela finalement le gaullisme", a également écrit sur X Pierre de Gaulle, le plus jeune des quatre fils de l'amiral.

Né le 28 décembre 1921 à Paris, Philippe de Gaulle, reçu en 1940 au concours d'admission de l'Ecole navale, intègre dès juin les Forces navales françaises libres, avant de rejoindre en septembre sa promotion de l’Ecole Navale, à bord du cuirassé Courbet.

L'amiral Philippe de Gaulle, fils du général de Gaulle, le 21 septembre 1977 à Brest

L'amiral Philippe de Gaulle, fils du général de Gaulle, le 21 septembre 1977 à Brest

- - AFP/Archives

Il "avait devancé l'appel de son père pour entrer en Résistance. Marin, amiral, sénateur, il ne manqua jamais le rendez-vous du courage et de l'honneur. Un siècle de bravoure française", a écrit sur X le président Emmanuel Macron, qui lui rendra un "hommage national" mercredi prochain aux Invalides, selon l'Elysée.

L'unique fils de Charles et Yvonne de Gaulle - qui eurent aussi deux filles, décédées - est enseigne de vaisseau dans les campagnes dans l'Atlantique Nord et rejoint la France en 1944 pour participer à la Libération.

Il sera chargé de porter l'ordre de reddition aux Allemands retranchés au Palais Bourbon.

Après la guerre, il s'oriente dans l'aéronavale.

Il est envoyé en Indochine dans l'aéronautique navale embarquée, avec appontages sur porte-avions. Il participera aussi à la guerre d'Algérie.

Lieutenant de vaisseau en 1948, capitaine de corvette en 1956, amiral en 1980, il met fin à sa carrière militaire deux ans plus tard, terminant comme inspecteur général de la Marine.

- "La France au cœur" -

Philippe de Gaulle est sénateur de Paris de 1986 à 2004 sous l'étiquette du RPR, puis de l'UMP.

"La France au cœur jusqu'au bout : dès 1940 dans nos armées au sein des Forces navales françaises libres, une carrière militaire exemplaire, puis en tant que sénateur de Paris", a réagi le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, sur X.

Sur ce réseau, le compte du chef d'état-major des armées loue "l'engagement d'une vie au service de la France" : "Les armées s'inclinent devant la disparition de l'amiral Philippe de Gaulle. De la fougue du combattant de la France libre à la finesse de l'officier général, son parcours continuera de guider les générations sous les armes".

Une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale comme au Sénat. Le président de la chambre haute Gérard Larcher a salué "102 ans d’une vie d’une richesse infinie". La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a rendu hommage à un "grand soldat", "acteur et grand témoin de la geste gaullienne".

L'amiral Philippe de Gaulle (c), sénateur RPR, le 2 octobre 1986 au Sénat, à Paris

L'amiral Philippe de Gaulle (c), sénateur RPR, le 2 octobre 1986 au Sénat, à Paris

PASCAL GEORGE - AFP/Archives

Philippe de Gaulle s'était consacré à la préservation de la mémoire de son père - "fidèle gardien de l'héritage moral du plus illustre des Français et ardent défenseur d'une certaine idée de la France", selon la formule du président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

"Notre pays perd l’un de ses grands défenseurs. Le gaullisme perd l’un de ses plus grands ambassadeurs", a renchéri Nicolas Lacroix, le président du Mémorial Charles de Gaulle, où le drapeau français "sera en berne jusqu'à l’inhumation de Philippe de Gaulle" à Colombey-les-deux-Eglises, "aux côtés de sa femme Henriette et face à la tombe du général de Gaulle", où reposent également sa mère et sa sœur Anne, qui était trisomique, décédée en 1948.

L'amiral a ainsi publié plusieurs ouvrages sur le général, dont "De Gaulle, mon père", un succès d'édition. Le "fils ébloui", comme il le disait, entendait ainsi humaniser le général, icône de son vivant, chef de la France libre et ancien président de la République, décédé en 1970.

Parallèlement, cet homme, qui avait réussi à se faire un prénom, était un passionné d'art. Auteur de fresques et peintures pour la Marine nationale, il s'est adonné à la sculpture, à l'illustration, notamment de nombreuses affiches publicitaires.

"Sa vie a été marquée par la force de l'engagement, au service de la France. Mais Philippe de Gaulle était aussi un amoureux des arts et des artistes, en particulier des peintres et de la peinture qui était une de ses passions", a rappelé la ministre de la Culture, Rachida Dati, sur X.

Par Joëlle GARRUS / Paris (AFP) / © 2024 AFP

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