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Patrice Franceschi : "On n'avait pas à avoir peur à ce niveau là"

Par La Rédaction

Patrice Franceschi, aventurier écrivain, auteur de "Bonjour Monsieur Orwell - Le contrôle numérique de masse à l'ère du COVID-19". Tract de crise aux éditions Gallimard et auteur de "Ethique du samouraï moderne : petit manuel de combat pour temps de désarroi" (Éditions Grasset) était l’invité d’André Bercoff mardi 19 mai sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Patrice Franceschi invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

L'écrivain aventurier alerte les Français sur les nouvelles mesures qui pourraient être mises en place dans les prochains plans du déconfinement. Des règles qui mettraient en danger les libertés fondamentales et qui nous feraient entrer dans un nouveau monde, proche de celui décrit dans "1984", par George Orwell.

 

"Le virus de la peur"

Si le virus du Covid-19 s'est répandu dans le monde entier en l'espace de quelques mois, "la première pandémie" observée par Patrice Franceschi serait plutôt "le virus de la peur". "À partir du moment où la peur est installée dans une population, on peut faire passer beaucoup de choses qui ne seraient pas passées autrement", note l'écrivain qui estime que "l'on a fait peur au-delà sans doute de ce qui était nécessaire". Selon lui, "les gens résignés par la peur peuvent accepter des restrictions de libertés qu'ils n'auraient pas acceptées dans des circonstances normales".

C'est d'ailleurs par excès de prudence, que tous "ont accepté de leur plein gré la restriction de nos libertés fondamentales", pendant ces deux mois de confinement. "On n'avait pas à avoir peur à ce niveau là", remarque avec un peu de recul Patrice Franceschi. Pour l'écrivain, le meilleur exemple provient de la Suède qui a refusé de confiner sa population, de fermer les écoles et qui ont pris des mesures de protection vis-à-vis des populations vulnérables. "Cela a été suffisant pour faire en sorte que la courbe de mortalité soit inférieure à la nôtre en proportion du nombre d'habitants", souligne l'auteur.

Du confinement au traçage

Mais pour Patrice Franceschi, le plus dur risque d'être ce qui va venir. "Si nous avons accepté des restrictions naturelles et physiques de nos libertés, c'est l'après-coup de ce confinement avec la volonté du traçage des Français par l'application StopCovid" qui inquiète l'écrivain. "Là, on entre dans un autre monde", prévient-il. "Pour la première fois dans l'histoire de la démocratie, un État décide 'pour notre bien', de suivre grâce aux nouvelles technologies ce que nous sommes et ce que nous faisons", s'insurge l'aventurier.

Une intrusion "massive à l'intérieur de notre identité, de notre intimité, de notre vie privée", décrit-il, alertant sur "le piège" du principe de volontariat initialement proposé. "Ceux qui ne le prennent pas seront pointés du doigt", avertit Patrice Franceschi. "Si cette digue de l'utilisation des technologies nouvelles pour le contrôle des populations par l'État mais aussi des officines privées se faisait, on entrerait dans un autre monde qui ressemblerait à celui d'Orwell", s'inquiète l'écrivain.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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