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Papacito : "La culture française, c’est la rencontre du sublime et du trivial"

Par La Rédaction

Pour le blogueur, vidéaste, acteur, scénariste de bande dessinée et auteur du livre Carnets de guerre (éditions RING) Papacito, "le creuset de la culture française, c’est le sublime qui rencontre le trivial". "Pour moi, la langue française, c’est de l’impressionnisme moral. C’est plus qu’une langue", a-t-il déclaré au micro d’André Bercoff au cours de son émission "Bercoff dans tous ses états", diffusée sur Sud Radio du lundi au vendredi de 12h à 13h.

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Combattre la résignation face à la violence

Au cours de son entretien avec André Bercoff, Papacito a évoqué ce qui l’a poussé à commencer un blog. "Ce qui a été le coup de marteau pour moi, c’était l’assassinat d’enfants à Toulouse en 2011, par un certain Mohamed Merah. C’était quelque chose d’inimaginable qu’on tire sur des enfants. Et ce qui me scandalise, c’est qu’on l’a accepté, c’est qu’on a dit : 'C’est comme ça'. Cela m’a terrifié. La dernière fois qu’on a tué des enfants à Toulouse pour ce même motif, c’était en 1944. Alors je me suis dit que cette résignation, j'allais la combattre", a-t-il confié.

"On est face à des gens qui œuvrent pour la destruction de ce pays"

Papacito s’est aussi exprimé longuement sur sa vision de l’identité française. "Il y a une confiscation du réel. On essaie de nous réapprendre des choses qui, moi, me semblent être naturelles. Par exemple, l’amour de la patrie, l’attachement à son pays, à sa nation, à sa culture, est quelque chose de naturel pour moi. La France oublie qu’avant Mai 68, elle a brillé mondialement par ses écrivains, ses peintres, ses chanteurs. Naître en France est une chance. Et pourtant, on est face à des gens qui œuvrent pour la destruction de ce pays. On voit fleurir des McDonald’s et des kébabs et dans ce pays, il y a Versailles. Moi, je ne comprends pas. Il y a des lustres à 4.000 balles et des menus à 6 euros. Qu’est-ce qui se passe ? Je n’accepte pas de voir la culture française sombrer", a-t-il déclaré.

Pour Papacito, "il faut reconnecter les Français à leur identité, il faut leur réapprendre à aimer leur passé. Cela ne veut pas dire refuser la modernité". "Le problème, c’est que l’identité passe par des choses qui ne sont pas bien vues. Par exemple les langues régionales. Or, on ne peut pas faire une néo-France de pacotille. De la place pour les nouveaux arrivés oui, et de la place aussi pour tous ceux qui sont là depuis toujours", a-t-il résumé.

Bertrand Cantat, un bourreau qui cherche à se faire passer pour une victime

Papacito a aussi tenu à exprimer son indignation face à la manière dont la presse a accueilli le nouvel album de Bertrand Cantat. "Je vois un homme d’1,90 m qui a assassiné, en la frappant, sa compagne. À l’heure où on essaie de traquer les machos, les fascistes, les auteurs de violences conjugales, je suis très étonné que Télérama, Les Inrocks et d’autres livrent une absolution de tuer à cet homme-là parce qu’il a écrit des chansons engagées à sa grande époque. Mais ça n’excuse pas le crime. Je me dis qu'il y a des entrepreneurs de morale qui décident qu’à tel moment, tel homme va être exempt. À mon avis, il faut avoir la dignité, la grandeur d’âme, quand il s’est passé une telle chose, d’exercer la discrétion. Pas revenir en disant : 'Cette affaire m’a blessé'. Une nouvelle fois, on fait passer des bourreaux pour des victimes", a-t-il déclaré.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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