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"On a réussi à mettre dans la tête de ces jeunes qu'il n'y a qu'une communauté, une communauté religieuse"

Depuis l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020, 83 signalements ont été faits sur les réseaux sociaux pour apologie du terrorisme.

Facebook est l'une des sociétés dont un représentant a été convoqué par le ministère de l'Intérieur le 20 octobre 2020. © AFP

Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio

 

"Il y a des gens qui engagent la conversation et se laissent manipuler"

Tasmalynn avait à peine 14 ans quand elle a été contactée par un inconnu sur Facebook. "Un petit message : 'Oui bonjour, comment tu vas ? Tu es musulmane ?'. La personne essaie d’engager une discussion, c’était pour m’enrôler, pour me faire adhérer à une idéologie qui n’est pas la mienne. J’ai pu signaler directement le compte et bloquer la personne, mais il y a des gens qui engagent la conversation et se laissent manipuler."

Pas de téléphone portable mais quand même un accès facile à Internet pour Michael, 11 ans, que rien n’interdit d’aller régulièrement dans un cybercafé. « Toutes les semaines. Des fois, deux fois par semaine. Mais en général c’est une fois. Parfois, même sans le vouloir, en allant sur des sites, il y a des images un peu choc qui arrivent. »

"Ils ont une question, ils vont la poser directement sur le site"

À la tête de l’association Dégageons l’Horizon, Fatima Orsatelli n’hésite pas à dire que dans certaines familles ce sont les réseaux sociaux et Internet qui font l’éducation religieuse des ados. "Comme il n’y a pas d’éducation religieuse au sens propre du terme, c’est Internet qui fait l’éducation. Les parents ne sont pas armés pour répondre à ces questions. On a réussi à mettre dans la tête de ces jeunes qu’il n’y a qu’une communauté, une communauté religieuse. Ils arrivent à se référencer sur des outils qui existent sur Internet : cher Google, cher ceci… Ils ont une question, ils vont la poser directement sur le site. Le site doit les envoyer avec un imam en Indonésie, au Pakistan, en Inde etc. qui va leur dire ce qu’il faut faire."

Pour mieux contrôler internet, il faut d’abord commencer par abolir l’anonymat, conclut Fatima Orsatelli.

 

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