"Les produits vont venir d’ailleurs"
Entre le gel, la pluie et le mauvais temps de ces dernières semaines, comment se portent les producteurs de l’Hexagone ? "En ce qui concerne le gel de ce printemps, en cerises, la production sera de zéro sur certains coins, dans le Vaucluse, au pied du mont Ventoux et dans le reste du département, détaille René Reynard, producteur de fruits à Mazan, à 5 km de Carpentras (Vaucluse). En ce qui concerne le raisin de table, nous aurons de 40 à 50% de la production par rapport à une année normale."
Faut-il craindre des risques de pénurie dans les semaines à venir ? "Certainement pas, vu que les produits vont venir d’ailleurs pour compenser le déficit national. Quand on parle de production stratégique, nous sommes largement déficitaires pour nourrir la population française. Nous avons l’habitude de faire appel aux produits d’ailleurs, et la plus encore, car la France sera largement déficitaire."
"La nature attend le beau temps"
Quelles seront les conséquences sur les prix ? "Quand on dépend totalement des importations, les prix vont nécessairement augmenter, estime René Reynard. Et ce ne sera pas au profit de la production française, mais des importateurs. Le phénomène de cette année ne sera qu’une grande répétition de ce qui va venir, et va s’aggraver si la production n’est pas considérée plus qu’elle ne l’est actuellement."
La qualité sera-t-elle moindre avec ce manque de soleil ? "Non, pas du tout, il y a toujours beaucoup plus de soleil au sud que dans le nord ! Nous avons du retard dans la production, la nature attend gentiment que le beau temps arrive pour arriver à maturité. Ce n’est pas le temps qui altère la qualité des fruits."
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