Pour en parler, Nicolas Lacroix, président Les Républicains de la Haute-Marne, était l'invité de Patrick Roger le 9 janvier 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"Le 80 km/h avait été imposé de façon arbitraire"
"On opère un retour aux 90 km/h sur les 15 axes structurants du département, soit 476 km de routes. Cela supporte 80% des déplacements des Haut-Marnais.
C’est un juste retour des choses. Je pense qu’on aurait pu avoir une vraie concertation avec tous les départements de France sur cette question, mais cela a été fait de façon arbitraire. Le Président de la République a ouvert la porte à l’occasion du Grand débat, et les parlementaires ont voté une loi qui nous permet de revenir sur ce 80 km/h. Les experts locaux que j’ai rencontrés ces derniers jours sont bien souvent missionnés par le gouvernement pour nous expliquer que ce n’est pas une chose à faire. Moi aussi j’ai des experts de la sécurité routière dans mon équipe, on y travaille depuis huit mois. On a analysé toutes les routes (l’entretien, la largeur, tous les travaux qu’on peut y faire…). On n’a pas choisi ces 15 axes par hasard", a déclaré Nicolas Lacroix.
"Les causes des accidents sont variées et multiples, il n’y a pas que la vitesse"
"Ce sujet revenait très souvent. J’ai essayé d’avoir une attitude raisonnable. On n’est pas tombés dans le populisme est l’électoralisme. On a vraiment étudié les choses sérieusement. J’estime que certaines routes départementales doivent rester à 80 km/h", a déclaré Nicolas Lacroix. Interrogé sur l’éventuelle responsabilité du département en cas d’accident, Nicolas Lacroix a déclaré : "s’il y a un accident, il faudra que les experts m’expliquent qu’il aurait pu être évité si on était à 80 km/h. Pour le reste, les causes des accidents sont variées et multiples".
S’agissant de l’éventualité d’un retour aux 90 km/h dans d’autres départements, Nicolas Lacroix a fait savoir : "il y a un vrai réseau entre les présidents de départements, on en parle. Je pense à la Corrèze, au Cantal, au Loiret… Ce sont des départements avec des caractéristiques assez proches du mien, avec de vraies questions de ruralité et de mobilité".
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