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Narco-trafic : La France devient-elle le Mexique ?

Par Jean Baptiste Giraud

Quand le narco-trafic du Mexique irrigue le monde, la France voit surtout monter la violence des clans de revendeurs.

Face à l’explosion du trafic de drogues dans l’Hexagone, peut-on parler d’une mexicanisation de la France ? Une délégation de magistrats vient de passer par Paris et appelle la France à prendre des mesures urgentes pour ne pas finir comme le Mexique.

 

Narco-trafic : la France n'est pas le Mexique

En vingt ans, le narco-trafic a fait près d’un demi million de victimes au Mexique. La France devient-elle vraiment le Mexique ? "Non, pas vraiment, ce sont deux pays différents, estime Fabrice Rizzoli, spécialiste de la grande criminalité et des mafias. En 40 ans, le Mexique est devenu une plateforme de distribution pour le monde entier, au départ pour les Etats-Unis, les Américains consommant le plus de drogue au monde."

"La France, elle, est un terminal de drogue pour la consommation de sa population. Il y a une très importante différence entre la concurrence que se font les cartels, avec les milliers de tonnes de drogue que le Mexique doit envoyer dans le monde entier. Et quelques tonnes que nous consommons, avec une très grande différence d’échelle."

 

Une violence qui s'exporte en province

"Dix-sept journalistes ont été assassinés au Mexique cette année. Nous ne sommes pas, heureusement, au même niveau de violence. Les mafias sont pour autant en train de s’implanter. Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt : les sénateurs ont rédigé un rapport édifiant sur le narco trafic en France. La consommation de cocaïne a augmenté, et il y a vraiment une compétition exacerbée entre clans. De grands mafieux font entrer des tonnes de drogue."

"La violence est exercée par des clans qui se disputent des points de deal, à Marseille, Saint-Denis et ailleurs. Surtout, cette violence s’est exportée dans les villes moyennes, avec des actes de torture et de barbarie, des tirs dans les jambes. C’est inquiétant. C’est plutôt du côté de l’Italie qu'il faut regarder pour savoir ce qu’il faut faire. Nous avons fait voter récemment la confiscation des avoirs criminels, et le ministre veut réformer le statut des « collaborateurs de justice », que l’on appelle à tort des repentis. Il faut absolument pouvoir protéger ceux qui dénoncent les assassins."

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