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Marseille : un an après l'effondrement de deux immeubles, l'insalubrité demeure

Par Laurène Trillard

Près d’un an après l’effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne, à Marseille, le drame de l’insalubrité perdure. Certains immeubles menacent toujours de s’écrouler.

8 personnes étaient décédées le 5 novembre 2018 après l'effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne à Marseille / AFP

Un reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio dans les rues de Marseille.

 

Il y a près d’un an, le 5 novembre 2018, huit personnes périssaient dans l’effondrement de deux immeubles, rue d'Aubagne, à Marseille. Une première veillée se tient ce soir dans le quartier de Noailles pour rendre hommage aux victimes, d'autres auront lieu toute la semaine. Depuis le drame, l'insalubrité perdure. Plus de 3500 Marseillais ont été évacués de logements vétustes aux quatre coins de la ville. 371 immeubles menacés de péril ont du être vidés, mais le cauchemar n'est pas terminé. Certains immeubles menacent toujours de s’écrouler et la moitié des délogés n'ont qu'un logement temporaire. Au numéro 85, des habitants comme Karine vont devoir partir mais la mairie ne leur donne toujours aucun délai.

"Moi mon appartement c'est la seule chose que j'ai, c'est ma retraite, donc c'est important. J'ai besoin de savoir si je vais être expropriée avec  trois francs en poche ou si je vais pouvoir m'en sortir. Donc en fait on ne peut rien construire, moi je ne pars pas en vacances, j'attends." Karine, habitante de la rue d'Aubagne.

 

Des punaises de lit pour couronner le tout

L'insalubrité ne s'arrête pas là : les Marseillais doivent aussi faire face à l'invasion de punaises de lit. Celles-ci ne font pas plus de 5 millimètres de long mais empoisonnent la vie de ceux qui ont le malheur d’en avoir chez eux. Ce matin, plusieurs associations et collectifs d’habitants manifestaient sous les fenêtres de l’Agence Régionale de Santé à Marseille. Tous réclament une prise en charge publique de ce fléau et l'instauration de véritables campagnes de désinsectisation. Dans la cité Air-Bel du 11ème arrondissement, Djamila Haouache est désespérée.

" C'est invivable parce que ça vous pique et ça fait des boutons, vous vous grattez, ça laisse des tâches . Si vous avez une peau très fragile, ça laisse des marques. Les gens en pleuraient. Ils sont toujours là à nettoyer mais ça revient. Il y en a partout." Djamila Haouache, habitante de la cité Air-Bel à Marseille.

 

Immeubles vétustes, logements précaires, punaises de lit : le chantier s'annonce compliqué. Les candidats à la mairie de Marseille ont du travail en vue des élections municipales 2020.

 

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