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Marseille : les hôpitaux seront rénovés mais le personnel manque

Un gros chèque pour soigner les hôpitaux marseillais. 337 millions d’euros pour rénover la Timone et l’hôpital Nord. L’enveloppe débloquée par l’État et les collectivités locales va permettre de venir en aide à des établissements vieillissants et mal entretenus. Lionel Maillet

Des patients attendent leur consultation le 20 mars 2019 à l'IPC de Marseille. (Photo by GERARD JULIEN / AFP)

"Des hôpitaux neufs sans personnel, ça ne change rien à la situation du personnel"

Le gouvernement, face à l’urgence et l’état déplorable des hôpitaux de Marseille, a débloqué une enveloppe de 337 millions d’euros pour les réparations dans les établissements. "Il y a des rats et des cafards et des souris" explique une préparatrice en pharmacie de l’hôpital de la Conception. "Les souris adorent les petites compresses, faire pipi etc. dedans et tout ça monte en service."

Le plan de modernisation va concerner les hôpitaux Nord et la Timone, mais pour les syndicats ça ne va pas changer pas grand-chose. "Des hôpitaux neufs sans personnel, ça change rien à la situation du personnel" déplore Jean-Michel Carayol de Force Ouvrière. "Ce qui manque aussi cruellement à l’hôpital, c’est du personnel ; quand on a 10 % d’absentéisme, un hôpital neuf sans personnel ne fonctionnera pas."

Pour Monique Aubain, syndiquée chez FO, l’argent fait aussi défaut dans les hôpitaux marseillais. Elle raconte avoir été contrainte d’acheter "du sirop sans sucre pour des gens qui sont diabétiques" à la pharmacie de ville "avec la sécurité sociale du patient". "Ce qui est à ma connaissance du jamais vu", estime-t-elle.

 

"Le bâtiment, pour qu’il fonctionne, il faut en premier lieu du personnel"

Le chèque pour la rénovation des locaux est une bonne chose pour Monique Aubain mais le manque de personnel ne sera pas comblé. "Le bâtiment, pour qu’il fonctionne, il faut en premier lieu du personnel" explique-t-elle. "Actuellement, on ne remplace pas les personnes qui partent à la retraite, même chez les soignants. Donc il y a de moins en moins de personnel présent."

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