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Quatre Bulgares jugés pour les "mains rouges" taguées sur le Mémorial de la Shoah

Le procès de quatre hommes de nationalité bulgare jugés dans l'affaire des "mains rouges" taguées en mai 2024 sur le Mémorial de la Shoah, sur laquelle plane le spectre d'une ingérence étrangère, doit s'ouvrir ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Procès / Justice / Shoah
Antonin UTZ - AFP/Archives

Le procès de quatre hommes de nationalité bulgare jugés dans l'affaire des "mains rouges" taguées en mai 2024 sur le Mémorial de la Shoah, sur laquelle plane le spectre d'une ingérence étrangère, doit s'ouvrir ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Durant l'audience qui doit durer trois jours, trois prévenus doivent répondre de dégradations en réunion et en raison de la prétendue appartenance à une race, ethnie ou religion, ainsi que pour association de malfaiteurs.

Le quatrième, soupçonné d'avoir effectué les réservations d'hébergement et de transports des auteurs principaux, est poursuivi pour complicité dans les dégradations et association de malfaiteurs.

Tous encourent sept ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

Les quatre suspects avaient fui hors de France après les faits: trois d'entre eux ont été extradés depuis la Croatie et la Bulgarie avant d'être placés en détention provisoire. Le quatrième, "en fuite, fait l'objet d'un mandat d'arrêt et pourra être jugé en son absence", avait précisé le parquet en juillet.

Dans la nuit du 13 au 14 mai 2024, 35 tags représentant des mains rouges - symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah, en Cisjordanie, en 2000 - avaient été peints sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris.

Plusieurs dizaines de tags similaires avaient été découverts sur des murs dans les 4e et 5e arrondissements de la capitale.

Au cours de l'information judiciaire s'est dessinée "l'hypothèse que cette action était susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement russes", avait estimé le parquet.

Le service Viginum, chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères, avait observé "une instrumentalisation" de cette affaire sur X "par des acteurs liés à la Russie".

Ce dossier s'inscrit dans une série de tentatives de déstabilisation visant à "semer le trouble" et "créer des fractures" dans la population française, avait affirmé en septembre la procureure de Paris, Laure Beccuau.

Elle citait neuf affaires au total liées à des ingérences étrangères, et parmi elles: les étoiles de David bleues taguées en région parisienne en octobre 2023; les cercueils déposés au pied de la tour Eiffel couverts du drapeau français et portant la mention "soldats français de l'Ukraine" en juin 2024; ou plus récemment, en septembre, les têtes de cochon déposées devant plusieurs mosquées de la région parisienne.

AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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