Un accident rarissime a eu lieu sur le funiculaire reliant Lourdes au pic du Gers, une panne électrique ayant entraîné douze blessés légers. Au-delà, c'est toute l'économie locale qui souffre de la crise du coronavirus.
Le funiculaire à l'arrêt le temps de l'enquête
"Les nouvelles sont rassurantes, confie Thierry Lavit, Maire de Lourdes. Je me suis rendu au chevet des personnes évacuées sur l’hôpital de Lourdes. 27 personnes ont été impliquées, avec dix blessés légers, deux blessés lourds mais qui finalement sont sortis hier soir, et un bébé. L’enquête est en cours, mais apparemment, la télécabine se serait arrêtée violemment et a projeté tous les passagers. Le choc a été assez impressionnant. L’orage battait son plein, peut-être y a-t-il eu la foudre ? Cela se finit bien, je salue la rapidité d’intervention des pompiers."
Une enquête va démarrer, et le funiculaire va rester à l'arrêt entre dix jours et un mois. Au-delà de cet accident, Lourdes souffre des conséquences de l’épidémie de coronavirus, avec une quasi absence de pèlerins. La ville a accueilli trois ministres dont celui de l’économie, Bruno Le Maire, qui annonce la prolongation du dispositif de chômage partiel et du fond de garantie jusqu’à la fin de l'année, notamment pour les commerces de souvenirs et de piété.
Lourdes, une marque mondiale
"C’est un véritable soulagement pour tous les professionnels, qui sont dans une situation très complexe, déclare le maire de la ville. N’ayons pas peur des mots : c’est une année blanche pour l’économie locale. Lourdes , il ne faut pas l'oublier, repose sur le tourisme religieux. 80% de l’économie lourdaise dépend du tourisme, des groupes de pèlerins. C’est aussi 80% de baisse de chiffre d’’affaires pour les commerçants. 17% des emplois touristiques et 9% des emplois globaux de la région, c’est Lourdes. C’est très lourd comme situation."
"Je me félicite de la prise de conscience très rapide de la situation, dès le 12 mars , confie Thierry Lavit. C’est une situation catastrophique. Quand vous venez à Lourdes, cela fait drôle." Demain, il va falloir faire revenir ces pèlerins. "Je reste positif. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation de sauvetage, Lourdes doit ad vitam aeternam être une ville de pèlerinage, un point d’ancrage. Lourdes est une marque mondiale, une signature d’exception."
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