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Les seniors se gavent de médicaments ? Qu’importe, la Sécu et les mutuelles payent !

Une étude récemment publiée tire la sonnette d’alarme sur la surconsommation de médicaments chez les Français, et notamment les seniors.

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Pourquoi constate-t-on de plus en plus de pénuries de médicaments ? (Fred Tanneau - AFP)

C’est un fait, chez les plus de 65 ans, le constat est terrible : avec ou sans la bénédiction de leurs médecins et spécialistes, 1 personne sur 4 prend entre 7 et 14 médicaments par jour. Le problème, c’est que l’interaction entre ces petites pilules et autres gélules a souvent des conséquences indésirables voire dramatiques : chutes, accidents hémorragiques, hospitalisations…

L’étude menée par plusieurs associations de consommateurs et d’usagers de la santé montre que 130 000 hospitalisations et 7500 décès par an sont dus à une consommation trop importante de médicaments et de cocktails qui sont souvent extrêmement dangereux. Prenons l’exemple de l’aspirine. L’aspirine, on n’en parle pas souvent et pourtant il peut y avoir des conséquences dramatiques en cas de surconsommation. Et ça arrive souvent, chez les 65 ans et plus, de prendre trop d’aspirine, on en vient même à des décès… Autre exemple : les diurétiques. En prendre deux ou plus par jour peut entraîner des troubles importants du rythme cardiaque chez les sujets âgés.

Les fautes sont partagées entre patients et médecins. À partir d’un certain âge, les Français vont consulter tous les quatre matins pour un bobo par-ci, un bobo par-là. Ça peut être plusieurs fois par semaine, et même avec plusieurs médecins. La moyenne est de deux généralistes ou spécialistes sur un total de sept jours ! Qu’importe, la Sécu et les mutuelles remboursent, les malades en profitent, le corps médical aussi. Exemple : les renouvellements d’ordonnance se font trop automatiquement alors qu’il faudrait les réviser. Des médecins cèdent aux caprices de leurs clients, car oui, ce sont aussi des clients.

Selon l’étude, les professionnels de santé n’échangent pas assez sur l’état de leurs patients, ce qui amène à commettre des erreurs dans les traitements et leur dosage. Bref, il faudrait améliorer la coordination des soins pour une meilleure efficacité et faire comprendre à nos aînés qui ont connu les Trente Glorieuses que l’on ne peut plus gaspiller pour se soigner ! 

Mais ça, c’est une autre histoire...

Réécoutez en podcast l'édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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