Vous avez dit épicurien ? Édouard Roy est l’un des co-fondateurs d’une nouvelle marque de champagne, EPC, qui veut dépoussiérer les bulles.
Une vision résolument festive du champagne
"On a la chance d’avoir lancé la marque il y a quelques mois, et d’être déjà bien distribués, sur Lyon, Paris, Marseille, et un peu partout en France", explique Édouard Roy. L’idée de sa start-up : dépoussiérer l’image du champagne, incarner une marque jeune, qui va parler simplement du champagne. "Nous avons décidé de revoir toute la chaîne de valeur. Cela va de l’élaboration, avec une traçabilité totale de nos produits, à la différence de bon nombre, d’habitude, quand on boit un champagne de négociant. Nous avons aussi voulu éviter au maximum les additifs, sucres et sulfites".
Ces champagnes EPC se boivent dans des verres traditionnels champenois, des Blida, "ce qui change l’image traditionnelle de la coupe, plus festive et moins dégustation." Par ailleurs, "toutes nos cuvées n’ont qu’un seul cépage, du blanc de blanc, détaille Édouard Roy, qu’une seule année de récolte, on ne mélange pas, et un seul terroir. Toutes nos cuvées sont aussi au même prix". La jeune marque propose aussi du champagne rosé ? "Oui, nous sommes l’un des seuls champagnes à avoir 80% de Chardonnay".
La concurrence croissante du Prosecco
Le champagne est-il accessible à tous ? En tout cas, EPC le désacralise, en proposant aussi bien des bouteilles gravées, personnalisées qu’en proposant sur son site d’en acheter pour son premier rendez-vous Tinder. Un champagne millésimé, c’est quoi la différence ? "Chez EPC, nous proposons une gamme Signature, des éditions limitées. Faire un millésime, c’est une cuvée qui va vieillir davantage en cave, minimum trois ans en cave, contre quinze mois. Traditionnellement, chez nous, c’est trente mois".
Au fond, qu’est-ce que le jeune entrepreneur champenois reproche à ses confrères ? Rien, confie celui qui est fils et petit-fils de vigneron. "Nous trouvions qu’il ne se passait pas grand chose de nouveau sur ce marché. Le marché du champagne est en crise actuellement. Si on ne crée pas un nouveau souffle, que l’on essaie d'incarner avec nos moyens, on va voir le Prosecco, le Cava, ou tout autre effervescent, continuer à prendre de l’avance sur le champagne. Le Prosecco a dépassé les 90 millions de bouteilles. On veut limiter cette percée, et défendre ce terroir unique à la France. On se bat tous les jours pour cela avec nos cuvées".
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