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Les maternités en manque de sages-femmes cet été : "La situation est alarmante"

L'Ordre des sages-femmes dénonce une pénurie de personnel pour cet été. Anne-Marie Curat, présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 9 juillet. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Philippe David.

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Des lits vont devoir fermer cet été dans les maternités, faute de sages-femmes. (Fred Dufour - AFP).

"Les étudiants qui sortent ne vont pas travailler dans les maternités"

Du fait du manque de personnel dans les maternités, la profession craint de ne plus être en mesure d’assurer la sécurité des patientes et des nouveaux-nés. Comment expliquer cette pénurie ? "La situation est alarmante. Il y a actuellement de très gros problèmes pour assurer les remplacements d’été, explique Anne-Marie Curat, présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes. Cette année, c’est la première fois que les étudiants qui sortent ne vont pas travailler dans les maternités."

"Il n’y a plus d’attractivité, les conditions de travail des sages-femmes sont dramatiques et les rémunérations très mauvaises, souligne-t-elle. Actuellement, il y a un potentiel au niveau de la démographie. Il y aurait suffisamment de sages-femmes pour assurer les remplacements d’été comme chaque année. Mais les étudiants préfèrent se tourner vers le libéral."

 

"Il y a un danger pour la sécurité des patientes"

"Les maternités vont être obligées soit de fermer des lits, soit de réduire des actes, constate Anne-Marie Curat. Par exemple, certaines n’assurent plus les consultations avant et après, et vont simplement assurer l’accouchement, la naissance. Il y a un très grand danger pour la situation périnatale cet été. Nous avons alerté le ministère, j’ai directement interpellé Olivier Véran il y a deux jours. La situation est préoccupante. Les sages-femmes sont inquiètes. Étant en sous-effectif permanent, il y a un danger pour la sécurité des patientes, et même un non respect du droit des femmes."

"En maternité, il y a des sous-effectifs chroniques. Le personnel n’a pas suivi, il y a un manque important, insiste la présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes. Certaines ont des contrats précaires, des contrats de droit privé renouvelés de mois en mois avec des salaires totalement insuffisants. Le numerus clausus est stable depuis plusieurs années, autour de 1000. Le statut des sages-femmes est à revoir. L’IGAS devait rendre un rapport fin juin sur sa révision, et il ne l’a pas encore été. II y a des promesses depuis des années, mais qui ne sont pas tenues."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Philippe David.
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