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Les Français font de moins en moins de bébés !

Les dernières données de l’INSEE ont révélé une baisse de la natalité significative en France.

Le taux de fécondité des femmes françaises, présenté jusqu’à présent comme la seule éclaircie dans le ciel sombre de la crise, est en train de rejoindre la moyenne européenne. Fin d’une exception. Alors, bien sûr, il faut attendre plusieurs années pour savoir si c’est un phénomène pérenne. Mais on doit d’ores et déjà s’interroger sur la destruction concertée des politiques familiales en France. Certes, peu de gens planifient les naissances en fonction des avantages fiscaux, mais tout de même. La mise sous conditions de ressources, et surtout la baisse du plafond du quotient familial, commencent à montrer leurs conséquences. Et derrière tout cela, il y a des économies de bout de chandelle, et surtout une absence de réflexion qui s’explique par le fait que la démographie est un sujet où règnent toutes sortes de tabous.

Premier point : on entend depuis des années que l’Europe vit un déclin démographique et qu’il faudra des immigrés pour payer nos retraites. Ce n’était justement pas le cas en France, et c’est ce qu’il fallait préserver. D’autant qu’une telle affirmation laisse croire que les êtres humains seraient des agents économiques interchangeables. Eh bien non. La question de savoir si une culture, une civilisation, doivent se perpétuer mérite d’être posée. Et derrière cela, il y a aussi la question encore plus sensible de savoir qui fait des enfants. Le taux de fécondité remonte légèrement en Allemagne alors qu’il était dramatiquement faible, ce qui dictait une politique économique en faveur de l’épargne. En fait, ce sont les femmes immigrées qui font remonter le taux de fécondité. Et en Angleterre, où ce taux est de 1,8 enfants par femme, à peine moins que chez nous, la fiscalité est orientée différemment. Le gouvernement britannique veut en effet inciter les pauvres à faire moins d’enfants et retire les avantages fiscaux dès le 3ème. Il estime que les classes supérieures ont de quoi payer des études à leurs enfants, de quoi les insérer socialement, alors qu’un enfant supplémentaire augmente le risque de pauvreté et d’échec scolaire dans les milieux défavorisés.

La démographie, c’est un sujet politique, économique et culturel.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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