"L’attente de la profession était forte"
De nombreuses professions vont à leur tour pouvoir se faire vacciner : policiers municipaux, personnels de la petite enfance… La profession des taxis attendait-elle cette possibilité de se faire vacciner ? "C’était une demande du terrain, confirme Cyrille Jullien, chargé de mission de l’Union nationale des taxis. Nous étions confrontés à deux types de prestations : le tourisme - qui est en berne - et le transport de malades. Les ambulanciers avaient une priorité de vaccination, mais pas les taxis."
La vaccination va donc démarrer. Est-ce l’engouement du côté des chauffeurs ? "Oui, l’attente était forte pour avoir un accès prioritaire. Les inscriptions ont été faites il y a une dizaine de jours. L’ensemble de la profession a été meurtrie dans sa chair, avec des chauffeurs de taxi emportés par le Covid, notamment en région parisienne et dans le Grand Est."
"Un débat qui dépasse le taxi"
Au-delà des protections installées à bord des taxis pour éviter les contaminations, faudrait-il rendre obligatoire la vaccination pour certaines professions ? "C’est un débat qui dépasse le taxi, juge Cyrille Jullien. On ne peut pas demander à des organisations professionnelles de réclamer une vaccination obligatoire alors que le gouvernement lui-même n’a pas pris cette responsabilité. C’est un débat de société qui nous dépasse."
Mettra-t-on un panneau « vacciné » à bord des taxis ? "Ce serait aller un peu loin, créer une discrimination entre taxi vacciné et celui qui ne voudrait pas. De toutes façons, nous allons certainement être confrontés à des mesures comme celle liées aux accès aux endroits festifs et aux restaurants, avec des pass sanitaires. Les taxis s’adapteront."
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