"Il était temps qu'un ministre mette un point d'arrêt à la dérive du problème fondamental de l'école : celui de la lecture." Invité du Grand Matin Été Sud Radio, au micro de Philippe Verdier, Marc Le Bris, ancien instituteur, s'est félicité du recul pris par l'Éducation national par rapport à la méthode globale d'apprentissage de la lecture.
"La lecture a été enseignée en dépit du bon sens, par des théoriciens haut placés dans le ministère, des sortes de charlatans, qui ont abîmé la transmission de ce qui est notre fondement", accuse-t-il. Pour lui, en effet, la méthode globale est responsable des résultats déclinants des élèves en lecture : "Soutenue par la très haute hiérarchie du ministère de l'Éducation nationale et les pseudos-théoriciens, elle renaît de ses cendres en permanence, malgré les résultats catastrophiques qui apparaissent à chaque fois, que ce soit dans les mesures faites par les militaires lors de la journée citoyenne, dans les tests internationaux ou des les mesures de sociologues. À chaque fois, il apparaît que le niveau de lecture des jeunes Français baisse. Non seulement les élèves qui lisent mal sont de plus en plus nombreux, mais les bons lecteurs ont perdu tout un ensemble de choses, dont la grammaire. Tout ça vient principalement de cet apprentissage de la lecture qui a décidé de faire fi des lettres, lues une à une, pour s'attaquer aux mots et essayer d'en tirer le sens."
Marc Le Bris se réjouit donc de la position du nouveau ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui laisse de la liberté pour prendre ses distances avec cette méthode globale : "La question de la lecture est redevenue centrale, j'en suis content, en défendant enfin des techniques qui marchent et non pas en imposant."
Écoutez l'interview de Marc Le Bris, invité du Grand Matin Été Sud Radio, au micro de Philippe Verdier