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Le regard libre d'Elisabeth Lévy - Villeneuve-la-Garenne, qui sont les vrais responsables ?

Dans la nuit de samedi à dimanche à Villeneuve-la-Garenne, un motard a été gravement blessé après avoir percuté la portière d'une voiture de police, qui aurait été ouverte après une erreur d'appréciation. De quoi embraser la cité concomittante, où la police a tenté tant bien que mal de mettre fin aux actes de vandalisme. En pleine période de confinement, se pose cette question : comment est-ce possible ?

Le regard libre d'Elisabeth Lévy

Retrouvez le regard libre d'Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur, chaque matin à 8h15 sur sudradio.fr.

Revenons sur les violences qui ont eu lieu à Villeneuve-la-Garenne. Mais pas que.

À Villeneuve-la-Garenne, Suresnes, Nanterre, Évry, La Courneuve, Meudon, pour ne citer que les violences de ces derniers jours. À Villeneuve la Garenne (92), samedi soir, un motard roulant sans casque et à grande vitesse est stoppé par la portière droite d’une voiture de police qui l’expédie contre un poteau. On aimerait qu’il l’ait fait exprès et qu’après, comme dans une série américaine, il menotte le voyou en lui lisant ses droits. Il semble que le policier, un commissaire, ne s’attendait pas à ce que le motard passe à droite. 

Le motard n’est pas mort. Comment les choses s’enchaînent-elles ? 

Les réseaux sociaux hurlent à la bavure, appellent à la vengeance. On parle de jambe arrachée. Et on trouve toujours un associatif pour jouer l’air de « Justice pour Adama ». 

Le premier soir se tenaient des affrontements improvisés. Le lendemain, feux de poubelle et jets de mortiers avec des engins incendiaires bricolés. Des cités voisines s’y mettent. Cette fois, on sort le grand jeu, y compris l’hélico. Et le calme revient. Mais sauf erreur de ma part, il n’y a pas eu d’arrestations. 

Au même moment à Évry, une équipe de “Police Secours” doit prendre la fuite devant un guet-apens. Il n’y avait pourtant aucun enjeu, sinon de montrer qui est le patron de ces territoires. 

Que faudrait-il que la police fasse ? La guerre ? 

On aimerait au moins qu’elle neutralise les quelques centaines d’émeutiers qui pourrissent la vie de centaines de milliers de nos concitoyens. 

Mais les policiers ne sont pas en cause. En l’occurrence, ils outrepassent presque les ordres en continuant à se rendre dans les cités la nuit. 

Les responsabilités sont multiples, à commencer par…

  • Madame Belloubet qui libère des centaines de petits caïds.
  • Les excusistes qui considèrent les délinquants comme des victimes et dénoncent l’usage de la force par ceux qui en ont le monopole légal. 
  • Leur hiérarchie qui, pendant le confinement leur a demandé de faire preuve de discernement avec les quartiers sensibles, en gros de se faire discret. L’explication, donnée par un syndicaliste au Figaro, est sidérante : Les policiers sont incapables de gérer une crise sanitaire et un embrasement des cités en même temps». C’est rassurant. 

Il n’y a pas eu d’embrasement des cités ?

Mais chaque jour ou presque, des départs d’émeute, comme il y a des départs de feu. Et pendant que certains organisent des matchs de foot et continuent le business, d’autres se font pincer pour avoir acheté de la teinture pour cheveux, ce n’est pas essentiel ça ma petite dame, 135 euros s’il-vous-plaît.

Christophe Castaner bombe le torse en affichant les milliers de contraventions dressées. C’est ce qu’on appelle le discernement.

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