Xavier de Saint-Léger exploite 400 hectares en polyculture sur Saint-Louis-de-Montferrand. Maïs, blé et tournesol, des cultures sensibles aux aléas climatiques.
"On voit qu’on a des cumuls pluviométriques très importants en hiver et des sécheresses toujours plus intenses l’été. Honnêtement, l’adaptation aux changements climatiques, c’est quelque chose d’extrêmement compliqué. Entre les marchés qui sont très fluctuants et ces changements climatiques permanents, ces à-coups climatiques, on a du mal à avoir des perspectives, c’est sûr."
Après 2003, l’été 2018 aura été le plus chaud et le plus sec depuis 1950 en Gironde. Et les prévisions des scientifiques du Giec sont très alarmantes.
Pour Thomas Larrieu, technicien-conseil à la chambre d’agriculture de Gironde, le grand défi de demain pour l’agriculture, c’est la gestion de la ressource en eau.
"Toutes les cultures ont besoin d’eau. On irrigue ou on n’irrigue pas, aujourd’hui, parce que le climat le permet. Mais si on regarde les simulations dont on dispose, en 2080, sur la période végétative des végétaux, de mars à octobre, il y aura très peu d’eau. Donc la seule solution, c’est d’en apporter, ou alors, on devra arrêter, tout simplement."
Face au réchauffement climatique, il faudra donc nécessairement irriguer.
Un reportage de Christophe Bernard pour Sud Radio