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"L'accueil est glacial". Bientôt une procédure standardisée pour les violences conjugales dans les commissariats et gendarmeries?

Depuis le début de l’année, elles sont déjà 117 à être tombées sous les coups de leur conjoint. Pour tenter d’arrêter ce décompte macabre, le gouvernement présente une série de mesures en cette journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Des propositions qui sont le fruit de deux mois de consultations avec le grenelle qui prend fin. Parmi les annonces à venir : la réquisition des armes à feu des auteurs de violences dès le dépôt d’une plainte. Il y aura aussi un nouveau protocole d’accueil dans les commissariats.

La manifestation contre les violences sexistes ce week-end à Marseille. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Reportage Sud Radio de Lionel Maillet

 

Passée la porte d’un commissariat ou d’une gendarmerie, une femme victime de violences conjugales se verra poser systématiquement la même série de 23 questions: à quelle fréquence votre conjoint vous frappe t-il? Possède-t-il une arme? Il y a urgence à mieux évaluer le danger et améliorer l'accueil, estime Valérie Secco, la directrice de l’association SOS Femmes 13:

"On a des témoignages de femmes où l’accueil est glacial. C'est elles qui sont remises fortement en cause. Il y a surtout à faire un accueil bienveillant où la victime ne vas pas se sentir à l'autre place" - Valérie Secco

Le sentiment de ne pas être entendue et prise au sérieux: c’est exactement ce qui est arrivé à Juliette en allant dénoncer son ancien compagnon: "Pour eux, tout ce qui est violence, c'est forcément violence physique. Tout ce qui est humiliation, violence psychologique, ou menace avec arme: moi j'ai aucune trace !".

 

Harmoniser le protocole d'accueil des victimes

C’est vrai qu’il y a un manque de formation, reconnait Rudy Manna, le secrétaire départemental du syndicat de police Alliance dans les Bouches-du-Rhône, mais selon lui cette grille d’évaluation va faciliter les choses: "cela permettra à tous les services de police de travailler de la même manière". Ce nouveau protocole d’accueil sera obligatoire même si la victime ne porte pas plainte.

 

"Je suis restée des mois à baisser la tête dans la rue et à avoir peur" - Juliette a tenté de dénoncer son ancien compagnon violent mais elle s’est heurtée à un mur.

 

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